Bonjour,
je partage les inquiétudes de Fred et je signerai son appel.
je réagis aux propos d'Alain sur le lien maths/médecine qui est complètement artificiel à mon avis.
Mais je ne sais pas comment former mieux nos médecins. (et tous nos métiers au lycée et ensuite... )
Maraussan a écrit:Oui, mais comme par hasard, les matheux y réussissent mieux. Les émotifs sont exclus d'un métier devenu incroyablement dur et frustrant. Par contre, je reconnais que le système est complètement con, et casse des personnalité intéressantes. Tout notre système est à repenser après 30 ans d'immobilisme absolu.
Deuxio, après les 2 premières années (sélection sur la mémoire pure), le matheux à mémoire peut engranger la foultitude de savoir à (théorie) maitriser.
Je pense que la réussite des matheux est une coïncidence.
Le retour en arrière est pire que l'immobilisme.
N'est ce pas être rétrograde que revenir à des filières d'il y a quarante ans? C = math physique D= math bio ...
Il faut espérer au lieu d'un cycle périodique, au moins une évolution au dela des mots, mais j'ai peur que cette évolution ne soit que comptable: permettre d'optimiser la taille des groupes d'élèves en associant des filières différentes.
Il faudrait sélectionner sur autre chose que la mémorisation et la capacité à s'adapter au système.
Maraussan a écrit:Il ne s'agit pas d'une hypothèse, mais d'une constatation. La constatation de l'origine scolaire des étudiants en Médecine, à partir de la 3è année (et +). Première piste : les sections maths ont mieux appris à organiser une charge de travail importante, face à plus d'exigibilité de leurs enseignants. Quand aura-t-on le courage de dire aux lycéens que ce sont eux qui se sélectionnent ?
Cette constatation ne justifie pas la prépondérance des mathématiques.
Il serait bien plus efficace de pouvoir sélectionner directement la capacité à supporter une charge de travail importante. (Et encore, la rapidité dans la tache n'est parfois pas la plus adaptée. Il est parfois bon d'aller lentement... )
Je pense que les capacités à argumenter dans la langue qui sont développées en philosophie seraient importantes aussi. Mais elles ne se prêtent pas à des évaluations rigoureuses comme les calculs mathématiques. C'est déjà difficile pour nous en sciences de juger efficacement de la capacité d'argumenter sur des problèmes à partir documents... Mais au moins ce type de questionnement dans nos sociétés dominées par les questions scientifiques et techniques, est plus concret que les problèmes de mathématiques plus facilement évaluables.
Enfin une remarque utopique: une éducation et une évaluation plus forte que ce que l'on a en enseignement moral et civique (EMC) actuellement du domaine de l'éthique serait à développer. Ce serait particulièrement important dans nos sociétés qui ont perdu la vieille morale judéo-chrétienne et qui ne jurent que par la réussite financière.
Mais comment sonder la force de l’honnêteté?