Nous savons qu’à la fin d’été/début automne, sur le bord des routes de la zone du Périgord calcaire (le Causse entre autres !) nous rencontrons en abondance Botriochloa ischaemum ! (voir sur Le Naturaliste http://lenaturaliste.net/forum/viewtopic.php?f=297&t=23563%20)
En 2024, nous avons vu apparaître son voisin Botriochloa barbinodis. Il n’est pas plus discret, il est même plus visible, sinon attractif, avec ses plumets d’un blanc pur éclatant. Il avait été signalé en Corrèze le long de l’autoroute A20, mais nous avons pu observer 2 stations locales, une proche de Périgueux sur un rond-point de la route de Boulazac à Bassillac et une autre station sur un autre rond-point à la sortie du Centre hospitalier. Une troisième station sur un rond point de la N21 à Sarliac-24 vient d’être signalée.
Peut-on penser que l’implantation est spontanée ou que les mélanges « gazon » semés par les services municipaux contiennent cette graminée ornementale ? Cette dernière hypothèse semble contredite par le fait que lors de l’entretien toutes les pousses sont consciencieusement fauchées ! L’implantation est donc plus probablement naturelle.
En tout cas, Botriochloa barbinodis est bien là. Peut-être va-t-il rejoindre en Dordogne le trio des nouvelles envahissantes exotiques : Sporobolus indicus, Paspalum dilatatum, Botriochloa ischaemun. Faut-il l’applaudir ou le redouter ?
Caractères de détermination selon Flora Gallica :
(voir Botriochloa ischaemum pour la détermination du genre Botriochloa)
Genre Bothriochloa
1’ – Rachis de l’inflorescence et pédoncules des épillets à poils > 5 mm ; 7-35 épis de teinte générale blanc argenté, ± agglutinés en pinceau ............................................................................................................................................................................2
2 – Nœuds des tiges hérissés de poils > 2 mm ; épillets sessiles > 3,5 mm de long (arête exclue)......Bothriochloa barbinodis (Lag.) Herter
Illustration :