Bonjour,
Merci pour ton attention.
Voici quelques lignes un peu longues, en guise de justification.
Les Digitaires :Flora Gallica utilise le premier fleuron stérile comme caractère essentiel de son Groupe A qui abrite , entre autres, nos amies de l’été : Digitaria, Setaria, Echinochloa, … question de Tribu.
Comme tu l’indiques, la mise en évidence de ce fleuron stérile n’est pas toujours facile si on n’est pas averti de son existence !
Sans vouloir donner de leçon, on peut laisser dessécher légèrement l’inflorescence à l’ombre et la lemme stérile se décolle souvent un peu … mais c’est certainement un moyen réprouvé par les spécialistes et pas de photo possible car tout est assez déformé !
Voici un exemple rapide 24 heures après récolte :
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Fleuron-stérile-m.jpg (128.78 Kio) Vu 6001 fois
Comme on a toujours des tiges feuillées sous la main, dans la vie de tous les jours pour séparer Cynodon et Digitaria, ce n’est pas à toi que je vais apprendre que l’examen de la ligule suffit !
Je me proposais, à l’occasion, de présenter Digitaria sanguinalis, mais je serais heureux que tu acceptes de nous présenter Digitaria ischaemun qui est un peu moins fréquente et surtout a des épillets bien moins faciles à disséquer. Je me permets donc de solliciter ta compétence et ton équipement…
Rachis, rachilla, rachéole, pédoncule, pédicelle …Polémique ?Effectivement, il s’agit bien du pédicelle de l’épillet (selon le glossaire de Gallica il vaut mieux parler de pédicelle, un peu déchiré d’ailleurs dans mon cas). Je me suis référé à Flora Gallica qui indique à l’alternative 5 de la page 192 : « … rachilla prolongée en aristule au-delà du fleuron fertile ou portant un minuscule rudiment de lemme … ». L’Abbé H. Coste indiquait « uniflore avec un rudiment stérile ». A un peu plus de 100 ans de distance il y a seulement une nuance pour qualifier cet organe minuscule, difficile à extraire de son sillon de la paléole ! Par sa rédaction, JM Tison suggère que le support de l’épillet est bien la rachilla … puisque l’aristule est son prolongement ; peut-être que ma déduction est erronée …
Mais, dans la littérature, il y a, me semble-t-il, un mélange entre « épi » et « grappe ». Dans le cas cynodon, digitaire, etc… dès l’instant où un pédicelle supporte l’épillet (ou les épillets) sur l’axe il s’agit d’une grappe, si mes souvenirs de botanique sont exacts, on devrait donc dire « inflorescence digitée composée de x grappes spiciformes ».
Finalement, si on en croit le glossaire page 1099, peut-être doit-on dénommer rachis le grand axe principal sur lequel sont insérés le ou les épillets sessiles ou pédicellés et rachilla l’axe élémentaire de l’épillet … ?
Je ne sais comment conclure !
Bonne journée