Bonjour à tous
vous commencez surement à me connaitre maintenant : j'ai tendance à me jeter sur des sujets que je connais mal, puis à corriger l'approche méthodologique chemin faisant.
Et c 'est ce qui vient de m'arriver avec une vulgaire Pézize rencontrée sur le broyat aux pieds des rosiers dans le parc de Lézignan-Corbières (11), le 29 janvier 2016.
Je fais quelques photos au microscope des asques :
Puis je cherche à la déterminer... en attendant la sporée que mes bouts d'apothécies doivent, dans mon idée, déposer sur une lame.
Sur la problématique de la détermination du groupe je trouve ce texte méthodologique :
La pezize présentée appartient probablement au groupe des pézizes ocres à brunes qui produisent des spores lisses et dont la détermination très délicate ne donne pas toujours satisfaction.
Aperçu des examens à pratiquer, étant donné qu'il s'agit de la méthode que j'utilise et qu'il existe des variantes.
Vérifier le caractère amyloïde du sommet des asques et noter l'intensité de la réaction (Melzer ou lugol).
Spores : prendre en considérations des spores à maturité (projetées).Les examiner dans l'eau, mesurer longueur et largeur, préciser l'aspect du contenu : optiquement vide, avec guttules réfringentes... (Si elles ne sont pas lisses, observer l'ornementation dans le bleu coton lactique et pas dans le bleu coton dissout dans le lactophénol).
Paraphyses: préciser la longueur, la forme : cylindriques à sommet clavé et courbé, moniliformes, etc..., attacher de l'importance au contenu du sommet. Parfois les paraphyses sont peu visibles, car masquées dans l'eau, une préparation dans le rouge congo aide à les visualiser.
Faire des coupes transversales à mi hauteur de l'apothécie et tenter de préciser l'organisation de l'excipulum médulaire: -ne présentant qu'une seule couche, préciser alors l'organisation cellulaire, soit uniquement sphérocystes, soit sphérocytes et cellules cylindriques; - présentant trois couches : une de sphérocystes, une d'hyphes cylindriques, une second de sphérocystes. Tenter d'estimer l'épaisseur respective de ces couches.
Un scalp de l'excipulum ectal peut être le bienvenu.
J'ai probablement oublié quelque chose...
+
Oui tout est pratiquement dit.
A part peut-être les asques :
Nombre de spores par asques, uniserriée, à savoir, s'ils se suivent dans l'asque les unes derrière les autres (cas général des inperculés) ou pas.
La forme de l'extrémité inférieure de l'asque (simple = aporrhinques ou en sabot = pleurorhinques).
Vérifier aussi les poils éventuels (très nets chez les Scutellinia par exemple et qui sont importants pour leur identification).
En fait, cette méthodologie est un concentré de l'excellent travail de DOUGOUD (2013) (pdf téléchargeable)
Oumfff....
La chose est bien plus complexe que je ne le pensais chez les Discomycètes !