Cette espèce a déjà été présentée par André :
viewtopic.php?f=92&t=1836&p=7369&hilit=rhizomnium#p7369
Que peut-on ajouter à sa remarquable présentation ? J’insisterai ici sur les caractères des plantes mâles, car l’espèce est dioïque (il y a des pieds mâles et des pieds femelles).
Rhizomnium punctatum est une mousse acrocarpe, de la famille des Mniacées, ordre des Bryales.
Les tiges dressées peuvent atteindre 10 cm de haut ; elles portent des feuilles ovales de 5-6mm de long. Par sa taille, son port, la forme de ses feuilles, on pourrait prendre cette mousse pour une petite plante vasculaire.
On la trouve dans les lieux humides, en particulier le long des berges de cours d’eau.
Sa haute taille lui permet d’émerger au dessus des autres mousses.
Ici, des tiges montrent à leur sommet quelque chose de noirâtre, entouré d’une collerette de feuilles étalées : ce sont des pieds mâles qui portent des andrécies, composées d’anthéridies, organes dans lesquels se forment les anthérozoïdes.
En observant une feuille sous le microscope (objectif x4) on remarque une couche homogène de cellules ovales garnies de chloroplastes, une nervure qui atteint presque le sommet, une bordure bien différenciée faite de cellules étroites allongées. La base de la feuille est très étroite à son insertion.
Ici, une andrécie a été écrabouillée pour mettre en évidence les anthéridies (sorte de sacs où se forment les anthérozoïdes), entourées de paraphyses qui jouent le rôle de poils protecteurs. Je n’ai pas réussi à voir les anthérozoïdes, ces petits corps flagellés qui se déplacent dans la rosée, jusqu’aux plantes femelles, pour plonger dans les archégones et fusionner avec le gamète immobile... Une histoire déjà entendue quelque part.
(à suivre)