Maraussan a écrit:Faire de reines (non fécondées), à petite ou grande échelle, c'est facile, les ouvrières font 99.9% du travail.
Faire des mères (fécondées) c'est plus difficile : connais-tu tous les faux-bourdons du secteur ?
Sur mes ruchers de l'Aveyron, j'utilise les abeilles noires locales, sauvages.
Sur le littoral, chaud, je passe aux italiennes pures, venues d'italie, fécondées dans les vallées protégées.
Oui mais les métis italiennes x noires sont infernales, d'une agressivité peu commune, j'ai connu ça quand j'étais jeune chez mes parents.
Les mâles de mon secteur? Oui, je devine: avec 50 ruches d'espagnoles et 50 autres inconnues à moins de 1km, mes dix ruches ne font pas le poids, même en forçant un élevage de mâles! Tous mes espoirs de maîtriser la fécondation des reines sont anéantis! Tant que cette situation perdurera, une sélection sérieuse est vouée à l'échec alors je me limite à essayer de conserver tant bien que mal les caractères intéressants mais je devrais régulièrement renouveler les souches, donc perdre l'intérêt d'une sélection! J'aurai un choix à faire:
- revenir à la buck pure souche tous les 2 ou 3 ans
- pratiquer une sélection négative en éliminant les souches des colonies les moins intéressantes! C'est le mythe de Sisyphe! C'est ce que j'essaie de faire. disons que je m'amuse pour le fun! Je ne vais quand même pas me lancer dans l'insémination artificielle avec 10 ruches!
Par contre pour essayer d'initier un peti élevage de reine, j'ai fait une opération qui s'apparente tout à fait à ce que décrit WRIGH (L'abeille de France, dernier numéro, page 36) et ça a l'air de marcher! C'était sur la plus forte colonie (9 cadres de couvain début avril) et elle a essaimé 1 mois après les autres (parce que je n'ai pas renouvelé l'opération) donc affaire à suivre.