Je pense que vous savez tous qu'au-delà d'une certaine valeur de fermeture du diaphragme, on a une perte de piqué due à la diffraction.
Certes, vous allez gagner en profondeur de champ, ce qui est primordial en macro (pdc d'autant plus courte que la map est mini), mais le pouvoir séparateur de votre objectif ne vous permettra plus de distinguer tous les petits détails sur la carapace de votre Insecte, les écailles sur les ailes des Papillons, les ommatidies sur les yeux des Arthropodes...
En tapant quelques mots clé sur Google, on voit que la littérature sur le sujet abonde sur le oueb
Lien
Extraits :
Le pdf de Daniel Martin
De Photo-Lovers (lol... et calculs-lovers)
Sur la plupart des reflex numériques, la taille d'une photodiode est de l'ordre de 7 microns. La diffraction devient donc visible entre 7 et 14 suivant la longueur d'onde. Elle sera plus visible dans les rouges que dans les bleus. Avec des photodiodes plus petites (~2.5 microns) comme celles utilisées sur les compacts ou ultra-compacts, la diffraction va apparaître très tôt, entre 2.5 et 5. Les capteurs de petite taille des compacts sont extrêmement sensibles à la diffraction, et augmenter le nombre de photodiodes sans modifier la taille du capteur ne fera qu'amplifier le phénomène. Ainsi, un appareil comme le Canon 900TI offre 10 millions de pixel (3648x2736) sur un capteur de 1/1.8 de pouce (7.18 x 5.32mm), soit une taille de moins de 2 microns par photodiode, et une diffraction qui apparaît entre 2 et 4 alors que l'ouverture maximale de l'objectif est de 2.8!
De "Maitriser le 40D" de Vincent Luc
Il existe donc une valeur de diaphragme au-delà de laquelle la qualité de l’image chute irrémédiablement. Sur un appareil numérique, cette valeur limite est dictée par les caractéristiques du capteur et par la taille réelle de chaque photosite (...) Avec le 40D, on évitera donc autant que possible de diaphragmer au-delà de f/11 (à la fois par précaution et pour tenir compte des variations relatives aux différentes longueurs d’onde de la lumière visible). Ceci est regrettable en macro, en paysage ou lorsqu’on veut obtenir la meilleure profondeur de champ possible mais, moyennant cette précaution, on préserve une qualité d’image et une netteté des détails optimales.
Bref, la densité de photosites a aussi de l'importance sur la perte de piqué due au diaphragmage...
Plus vous avez de Mpx sur un capteur petit, moins vous pourrez diaphragmer.
(on peut aussi ajouter les problèmes de montée de bruit quand on augmente la sensibilité)
C'est une histoire de compromis puisque les petits capteurs (ceux des compacts sont bien pire que les APSc de la plupart des reflex) ont une profondeur de champ "native" plus grande que celle des capteurs genre FF (Barnack format - le 24x36)*
Il serait intéressant que dans ce fil, des exemples apparaissent.
Les uns et les autres, avec un sujet fourmillant de détails (non, je n'ai pas dit des fourmis, mais quelque chose d'assez plan, que les histoires de pdc ne perturbent pas trop la lecture de la photo), fixe, avec l'appareil sur un pied, des conditions de lumière identiques, une map fixée aussi, prennent des photos à f/5,6 - f/11 - f/22 et postent des crops à 100% de certains secteurs.
Précisons aussi la focale utilisée, le type de boitier, la taille du capteur, le nombre de photosites.
On verra bien.
* à propos de différence de pdc entre un petit capteur et un grand capteur, c'est simplement une histoire de distance entre le sujet et le capteur pour une même occupation d'espace du sujet dans l'image... je peux détailler si vous le voulez.