Bonjour.
Au fond du jardin dans un endroit ombragé, près d'un mur humide, profite bien un Mahonia. Cet arbuste d'un vert très militaire ne se contente pas seulement de me tirer une ou deux gouttes de sang quand je passe la tondeuse à proximité. Il produit de belles inflorescences jaunes et des fruits bleutés qui dans sa région d'origine, l'Oregon, servaient à l'élaboration d'un vin (tout le monde n'a pas la chance de naître en terroir bordelais ou bourguignon ! ).
Ses feuilles sont d'une dureté et d'une rigidité digne des épines d'une cactée.
La nervure de la feuille est mon sujet du jour, elle est dure à la coupe émoussant rapidement le tranchant de la lame de rasoir. Le résultat, cependant, apporte quelques satisfactions. Une belle structure en forme de corps de guitare (Photos 1 et 2) où après la coloration par le vert de Etzold, c'est le rouge qui domine. Une armure constituée par un épiderme et un hypodermes lignifiés ainsi qu'une assise épaisse de fibres sclérifiées enserre les faisceaux libéro-ligneux noyés dans une moelle subérifiée (photo 3). Seule note de vert, quelques cellules de parenchyme cortical et surtout le phloème tellement confiné qu'il en explose presque à la coupe.
Cette plante cuirassée possède néanmoins un moyen de faire entrer l'air nécessaire à son métabolisme, un tissu aérifère (voir le sujet Pteridium aquilinum) en contact avec l'ouverture des stomates, qui se situe entre hypoderme et anneau de fibres sclérifiées (photo 4).
Merci pour votre attention et vos corrections.
Amitiés. Bernard.