Restons dans notre jardin où une vigne déploie ses treilles sur le mur de la cuisine. Nous la laissons régulièrement se faire dévorer par le mildiou car nous rechignons à effectuer le nombre impressionnant de traitements recommandés.
La coupe de la tige de Vitis vinifera une Vitaceae (photo 1) montre la présence de côtes armées par de petits paquets de collenchyme (un tissu de soutien de nature principalement cellulosique).
La stèle est segmentée par des rayons médullaires qui séparent le phloème et s'enfoncent dans le xylème.
Chaque zone de phloème ainsi délimitée porte, comme le pied d'un champignon, un petit chapeau constitué par un amas de fibres périciycliques lignifiées en forme de croissant. Tout ceci est graphiquement du plus bel effet.
Le protoxylème est noyé dans un parenchyme cellulosique qui prend un beau vert avec le colorant de Etzold.
La photo 2, permet de voir toutes ces structures avec une meilleure définition. On y constate que les rayons médullaires ont quatre à cinq cellules de large et que les cellules du bord du rayons contiennent souvent une macle d'oxalate de calcium (ces macles sont aussi présentes dans le phloème). Comme cela est signalé dans le vieil ouvrage de Deysson (Anatomie des plantes vasculaires), ce phloème permet une bonne observation des cribles. Sur la petite photo en bas à gauche l'alignement des parois cellulaires indique que le cambium vasculaire a déjà fonctionné.
Merci pour votre attention et vos corrections.
Amitiés, Bernard.
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