Bonjour.
Aujourd’hui j’ai quitté notre jardin, impossible d’y trouver une Cyperaceae. J’ai donc fait 500 mètres pour me rendre au bord de l’Hers la petite rivière qui borde notre village. On y trouve près de l’eau, les pieds dans l’eau pour préciser, le Carex pendula dont les épis unisexués font le pendule au gré du vent.
A la coupe de la tige et de la gaine foliaire (Photo 1) la lame crisse mais la coupe est facile. Ensuite, il ne faut pas s’affoler si tout s’en va en pièces détachées, Photoshop est la pour la reconstitution.
Donc sur cette photo 1 on remarque à l’extérieur la gaine, fermée ici, contrairement à celle des graminées (je vous renvoie à celle de Hordeum murinum que j’ai déjà présentée sur ce forum).
A l’intérieur on trouve la tige qui devrait être triangulaire mais qui ne l’est pas car elle laisse la place à une troisième petite structure (en bas) entourée elle-même d’une gaine et qui est la tige d’un épis.
La photo 2, elle, présente une coupe de tige dans toute sa splendide triangularité.
Que dire de plus, vous avez sans doutes remarqué les nombreuses lacunes aérifères (photo 3) aussi bien dans le limbe de la feuille que sur le pourtour de la tige, entre ces lacunes de beaux paquets de cellules sclérifiées soutiennent les faisceaux vasculaires.
Les faisceaux vasculaires (toujours photo 3) sont caractéristiques de cette famille et identiques à ceux des Poaceae (graminées). Un métaxylème en V entourant le phloème, un protoxylème disparaissant en lacune, le tout entouré de fibres magnifiquement colorées en rouge par le vert Etzold (Merci encore Klaus).
Pourquoi, cela crisse à la coupe, vous le comprendrez en regardant la photo 4, l’épiderme se prolonge en petits doigts qui, paraît-il, sont silicifiés (je n’ai pas de preuves). Les stomates présents uniquement en face des lacunes aérifères sont petits et bien enfoncés protégés par la cuticule colorée ici en orange.
Merci pour votre attention et vos corrections.
Amitiés. Bernard.