Comme son nom vernaculaire ne l’indique pas le laurier cerise appartient à la famille des Rosaceae.
Prunus laurocerasus, la plus commune des haies vertes, délimite les parcelles de beaucoup de Français propriétaires de pavillon qui peuvent vaquer tranquilles à leurs occupations sans être espionnés par leurs voisins.
La coupe de la nervure n’a rien de bien nouveau à nous offrir, beaucoup de collenchyme, des fibres péricycliques qui ont la particularité de ne pas être lignifiées.
En parcourant mon vieux traité d’anatomie des plantes vasculaires de Guy Deysson je trouve un dessin de la coupe du pétiole avec mentionnée dans le parenchyme cortical la présence de cellules à émulsine.
L’émulsine est un enzyme, donc une protéine, qui peut être mise en évidence dans la cellule par le réactif de Millon que je n’ai pas. Je trouve cependant à l’endroit cité des cellules (Photo 2) contenant des inclusions qui rappellent beaucoup les grains d’aleurone des cellules d’albumen de certaines graines. L’aleurone étant de nature protéique, les inclusions cellulaires de la photo 2 pourraient représenter des cristaux d‘émulsine, et cela reste à vérifier (appel à collaboration).
Quand on frotte la feuille de laurier cerise, elle dégage une odeur d’amande amère. Explication, l’émulsine contenue dans les fameuses cellules est libérée et hydrolyse le prunanoside, un hétéroside produit par la plante en aldéhyde benzoïque (responsable de l’odeur d’amande amère) mais malheureusement avec la production de d’acide cyanhydrique très toxique.
Il paraît qu’autrefois on utilisait la feuille de laurier cerise pour parfumer le lait, ce qui a entraîné l’intoxication de quelques enfants.
La cuticule est très épaisse, ce qui donne son aspect lisse et brillant à la feuille (Photo 3). Sur cette même photo au niveau de l’épiderme supérieur on remarque bien les ponctuations, disparition de la paroi secondaire, qui facilitent les échanges entre ces cellules et avec les cellules du parenchyme sous-jacent.
Les stomates présentent un bec cuticulaire au niveau de l’ostiole qui améliore la fermeture, dans la chambre sous-stomatique les parois des cellules sont aussi cutinisées.
Merci pour votre attention et vos corrections.
Amitiés. Bernard.
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- Photo 2
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- Photo 3
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