Le Naturaliste

Bonjour.
Aujourd’hui je vous présente un classique, Thymus vulgaris de la famille des Lamiaceae, célèbre pour ses huiles essentielles. J’ai coupé la feuille et la tige d’un petit buisson transplanté des bords de la méditerranée dans notre jardin ariégeois et qui se maintient avec difficultés dans ce biotope qui n’est pas le sien.
En regardant la coupe de la feuille (photo 1), ce que l’on prend pour du xylème sont en fait des gros paquets de fibres péricycliques qui enserrent de minuscules faisceaux vasculaires.
La feuille est entièrement recouverte de poils tecteurs pluricellulaires mais non ramifiés.
Les poils sécréteurs, pluricellulaires eux aussi, occupent principalement la face supérieure, on en trouve cependant aussi à la face inférieure.
Ils se développent dans de petites cuvettes de l’épiderme. Sur la photo 2 (figure 2), on peut constater qu’ils sont constitués d’une cellule pied rattachée à une cellule de l’épiderme que certains nomment cellule endodermique. Cette cellule pied porte 8 cellules sécrétrices en couronne qui produisent l’huile essentielle ; celle-ci s’accumule sous la cuticule pour former une goutte dorée que l’on voit bien sur la figure 1 de la photo 2. La rupture de la cuticule libère l’huile essentielle qui s’en va parfumer vos grillades.
Avec la photo 3 nous en venons à la tige. Voila donc une Lamiaceae à tige ronde, enfin, plus ou moins ronde, car des petits paquets de collenchyme font apparaître comme des côtes sur le pourtour, comme un essai pour se montrer un peu carrée comme les autres.
Le xylème forme un beau réseau lignifié, le phloème secondaire est présent et a écrasé le phloème primaire. On trouve au niveau du protoxylème des îlots de parenchyme à parois cellulosiques.
Comme celui de la feuille l’épiderme de la tige porte quelques poils sécréteurs et beaucoup de poils tecteurs (Photo 4), ils sont vraisemblablement subérifiés et couvert de petites aspérités.
Merci pour votre attention et vos corrections.
Amitiés. Bernard.