Bonjour.
L’olivier, Olea europaea, n’est pas vraiment bien chez lui dans notre jardin ariégeois mais il s’y maintient.
Je vous présente aujourd’hui quelques aspects histologiques de sa feuille.
La coupe est facile, avis aux amateurs.
L’olivier appartient à la famille des Oleaceae toute comme le Syringa vulgaris (Lilas) dont j’ai coupé il y a peu de temps, le pétiole. En vous y reportant vous constaterez les similitudes entre les systèmes vasculaires des deux plantes.
L’olivier se distingue du lilas par de beaux poils tecteurs en forme d’ombrelle, normal pour une plante qui vit au grand soleil du Sud. Ces poils sont très nombreux à la face inférieure, moins à la face supérieure comme le montre la photo 3 où l'on trouve plusieurs empreintes de feuille au vernis nitro-cellulosique. Certaines études ont montré que ces poils protègent les tissus sous-jacents des UV B.
Autre particularité de l’olivier que l’on découvre sur les photos 1 et 2 et plus en détail sur la photo 4, le nombre important de sclérites qui sont éparpillés dans le parenchyme palissadique et dans le parenchyme lacuneux. Ces sclérites sont des fibres lignifiées souvent en forme de T. D’après certains chercheurs, il pourraient jouer le rôle de fibres optiques conduisant la lumière.
Dans la nervure (photo 2), rien que de très normal, le cambium vasculaire a commencé à fonctionner produisant un phloème secondaire bien visible. Le xylème secondaire n’est pas encore lignifié.
Le parenchyme palissadique est peu épais ce qui profite à un parenchyme lacuneux envahissant.
Les épidermes possèdent une cuticule épaisse, surtout le supérieur (photo 4). Les stomates sont présents uniquement (à vérifier quand même!) à la face inférieure où ils se mettent à l’ombre du trichome (photo 4 en haut).
Merci pour votre attention et vos corrections.
Amitiés.
Bernard.