Parmi les bryophytes, les hépatiques se composent, en simplifiant beaucoup, de deux grands groupes : les hépatiques à thalles (sorte de lames posées sur le sol) et les hépatiques à feuilles (ressemblant aux végétaux vasculaires, avec une apparence de « tige et feuilles »).
Gongylanthus ericetorum (famille des Arnelliaceae) appartient à cette deuxième catégorie, regroupée dans l’ordre des Jungermaniales.
Par sa très petite taille cette espèce passe facilement inaperçue.
Elle partage, avec d’autres bryophytes ou lichens, en terrain acide, de petites niches de sols nus, un peu abritées et humides (au moins une partie de l’année).
1/ Les petits rameaux, plus ou moins rampants, atteignent à peine 10 mm de longueur. A l’œil nu, on ne distingue pas les petites feuilles : au mieux voit-on la ligne sombre de la tige, telle une nervure parcourant une lamelle verte. Ici, on aperçoit d’autres bryophytes, dont une hépatique à thalle (en bas à droite)
2/ En colonies parfois denses, cette hépatique peut couvrir plusieurs cm2. Les petits rameaux s’orientent dans toutes les directions et occupent l’espace, ici en concurrence avec un lichen (Cladonia sp.).
3/ Les feuilles mesurent entre 0,6 et 0,8 mm de longueur. Très serrées jusqu’en haut de la tige, elles sont opposées deux à deux.
4/ La base des tiges est souvent brunâtre à noirâtre. L’espèce est dioïque mais je n’ai pas observé de différences, ni formation de gamètes ou de spores.
5/ Une feuille isolée montre un ovale presque symétrique, avec, à la base, la trace de l’arrachement de la tige. On note - caractères de nombreuses hépatiques- l’absence de pétiole et l’absence de nervure. On remarque surtout les différences, en forme et en taille, des cellules des deux « lobes », gauche et droit (ou mieux : ventral et dorsal). En effet, les hépatiques « à feuilles » possèdent souvent des feuilles embrassant la tige par deux lobes parfois très dissymétriques. Ici, cette « dissymétrie » se réduit à la forme des cellules, comme un discret rappel de l’appartenance au groupe.
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