Le Naturaliste

Orthodontium lineare Schwägr. est une mousse de l'ordre des Bryales (mais ressemblant plus à une Dicranale) qui forme des tapis sur divers milieux pauvres en bases, comme des rochers siliceux, des troncs pourrissants ou des sols sablonneux.
L'échantillon présenté ici se développe sur une souche dans une hêtraie calcicole près de Nancy (54).

Les tiges peuvent atteindre 1 cm, avec des feuilles d'environ 3 mm de long qui sont parfois faiblement courbées dans la même direction à l'état humide et flexueuses à sec.


Ces dernières sont très étroites, avec des marges planes à peine denticulées vers l'apex.


La nervure finit dans ou sous l'apex.


Les cellules basales sont rectangulaires.


Les cellules médianes sont linéaires-rhomboïdales, et mesurent 8-14 µm de large.

Les capsules sont souvent abondantes. Elles sont graduellement rétrécies (vs. abruptement chez Dicranella) en une soie fine et flexueuse d'environ 5 mm de long. À l'état jeune, elles sont vertes et obliques. À maturité, elles deviennent brunâtres, dressées et nettement sillonnées (contrairement à O. gracile).


Le péristome est finement papilleux.


Les spores ont un diamètre de 16-20 µm, parfois moins (10 µm).



Cette espèce originaire de l'hémisphère sud est en forte progression depuis le début du XXe siècle. Elle est considérée comme une exotique envahissante en France (http://especes-exotiques-envahissantes.fr/espece/orthodontium-lineare), mais n'a pour l'instant pas d'impact significatif documenté sur l'environnement, contrairement à Campylopus introflexus qui concurrence les communautés bryophytiques.