Euastrum biverrucosum GONTCHAROV & WATANABE, 1999
Voici la première identification de cette espèce pour la France. Elle a été réalisée par F. PEYRISSAT en 2022 : « Lac d’Iloa » soit un étang d’une base de loisirs sis sur une ancienne sablière proche de la rivière La Dore à Thiers (Puy-de-Dôme). INFOTERRE-BRGM affiche une localisation BSS proche de l’étang, lieu-dit « Pont-Astier » au nord de la commune mais sa lithologie ne m’est pas connue.
Discussion voir : viewtopic.php?f=39&t=25846&hilit=biverrucosum#p140968
Note : un prélèvement antérieur, réalisé par P. NEVEU en 2014 en Creuse, montre aussi cette algue identifiée en 2023 seulement.
Quelques clichés de F. PEYRISSAT :
Un nouveau et unique spécimen a été observé dans la Mayenne en aout 2023 (prélèvement conservé avec le Lugol) :
Basionyme : Euastrum englerii SCHMIDLE var. madagascariense BOURRELLY & MANGUIN, 1949 (B. & M.)
Autre synonyme : Euastrum rectangulare var. madagascariense (BOURRELLY) COMPERE, 1991 (cette synonymie semble douteuse)
Voir également ces clichés sur le site DIGICODES d’ Alfred van GEEST (†) : http://www.vangeest.com/Euastrum_biverrucosum.html
… Avec 2 localisations aux Pays-Bas, 2021 : près Heerenveen & Oosterwolde
Rarement documentée dans le monde : Pays-Bas (2 obs.) ; Mali (Bourem, port à pirogues, eau polluée ; Kabara, marigot à utriculaires) ; Sénégal ( ? voir infra) ; Madagascar (lac de Tsimbazaza) ; Russie (Territoire de Primorye, 3 obs. lacs mésotrophes marécageux, pH 6 à 6,5) ; Japon (lac eutrophe de Semba et mare artificielle à Kyoto)
France :
Sources chronologiques :
BOURRELLY & MANGUIN, 1949 : Contrib. étude flore alg. eau douce Madagascar – Le Lac de Tsimbazaza. Mém. Instit. Sc. Madagascar Sér. BII, 2 – avec une diagnose et une figure du basionyme :
COUTE & ROUSSELIN, 1975 : Contrib. étude algues d’eau douce du Moyen-Niger (Mali). Bull. MNHN Sér.3, 21 (277) avec le basionyme.
COMPERE, 1991 : Contrib. étude algues Sénégal. Bull. Jardin Bota. Nat. Belgique 61 (3/4)
L’auteur modifie le basionyme de B&M as E. rectangulare var. madagascariense. Cependant, les mesures données (16-17x15-18 µm) et le dessin ne correspondent guère à Euastrum biverrucosum ou à son basionyme. C'est également l'avis de Marien van WESTEN. Il est probable que la forme onservée par COMPERE appartienne à une autre espèce. Précisons quand même ses observations : fleuve Sénégal & lac de Guiers
KOUWETS, 1999 : A check-list of desmids of France. Patrimoines naturels MNHN / SPN – basionyme non cité
GONTCHAROV & WATANABE, 1999 : Rare and new desmids from Japan. Phycological Research 47 – Les auteurs élèvent la variété de B. & M. au rang de nouveau taxon spécifique et indiquent 2 localisations japonaises.
La publication est assortie de plusieurs clichés au MO et au MEB fig. 5 à 10) :
COESEL & MEESTERS, 2007 : Desmids of the Lowlands. KNNV Publishing – espèce non citéé
JOHN, WHITTON & BROOK, 2011 : The Freshwater Algal Flora of the British Isles. Cambridge University Press – espèce non citée
MEDEVEDEV & NIKULINA, 2014 : Catal. of freshwater algae of the southern part of the Russian Far East. Vladivostok Dalnanka ; Territories of Primorye
GUIRY, M.D. & GUIRY, G.M. 2023 : AlgaeBase. World-wide electronic publication. National University of Ireland, Galway. https://www.algaebase.org/search/specie ... s_id=43083
Données antérieures à 2000
Aucune donnée du taxon ni de son basionyme
Données à partir de à 2000 :
INPN-MNHN : l’espèce ne figure pas dans la liste des taxons.
NEVEU P., 2014 : rivière Le Thaurion à Bosmoreau-les-Mines, dét. 2023 (Creuse) - voir le sujet : viewtopic.php?f=39&t=26954&p=145806#p145806
PEYRISSAT F., 2022 : Lac d’Iloa à Thiers (Puy-de-Dôme)
LE MONNIER Y., 2023 : plan d’eau mésotrophe des Mûriers à Craon (Mayenne). Initialement notée comme E. gayanum
, l'identification a été corrigée par Marien van WESTEN que je remercie ici. Notons que ce plan d'eau à une vocation de loisirs comme celui du Puy-de-Dôme.
ADVOCAT A., 2023 : lac des Escarcets à Cannet-des-Maures (Var) – voir l’observation ici : viewtopic.php?f=91&t=27012&p=146034#p146034
Il est remarquable que Euastrum biverrucosum, initialement documenté en Afrique puis au Japon et plus tardivement en Russie de l’extrême-orient, soit à présent observé en Europe occidentale : aux Pays-Bas, en 2021 puis en France, en 2022 & 2023.
Il ressort également que cette algue se trouve dans des eaux mésotrophes à eutrophes et puisse supporter un certain degré de pollution organique.