Bonsoir,
Cette algue provient de plusieurs prélèvements effectués dans les mares et plans d'eau du Lycée horticole de Coutances (Manche).
Spécimens mesurés : 64 µm x 60 µm et 68 x 64
Celle-ci n'est pas très bonne, c'est de la routine :
Et ouf ... une vue polaire après examen de 16 lames... la bougresse était bien orientée : on distingue bien les deux saillies granuleuses caractéristiques de l'espèce.
L'espèce est décrite par Louis Alphonse de Brébisson dans sa "Liste des Desmidiées observées en Basse-Normandie"
Il donne une seule observation : "Rivière d'Orne, près d'Ecouché".
Sa diagnose est assez sibylline, voyez donc : "C. granutatum, majus ; hemisomatis triangularibus apice truncatis, angulis lateralibus rotundatis"
C'est tout pour l'époque... Avec cela, le naturaliste de base devait se faire une idée précise de la chose !
D'après ces clichés, j'opte pour la forme nominale var. turpinii.
La flore de Coesel et Meesters donne une var. podolicum avec des bords délicatement crénulés et des granules marginaux et intramarginaux géminés. Cela ne semble point être le cas ici.
La flore britannique de John, Whitton et Brook décrit une autre variété : C.t. eximium West, 1908. mais elle semble trop petite pour les spécimens observés à Coutances.
Reste alors la variété elegans citée par AlgaeBase (le site des algues, la phycocathédrale des naturalistes !).
Je souhaiterais savoir ce qu'écrivent à ce sujet les auteurs d'Europe Centrale.
Bref, cela ne fait que trois variétés en sus de la forme nominale... ouf
ps. comment vider les Cosmarium de leur contenu cellulaire. J'ai essayé l'hypochlorite qui éclaircit les autres algues présentes dans les lames mais laisse intact ces petites rebelles ? C'est ennuyeux quand on veut observer l'ornementation de la paroi cellulaire.
ps. bis pour les latinistes : pourquoi turpinii et pas turpini puisque Brébisson à dédié cette espèce à Turpin, son confrère de Normandie ? Il s'agit peut-être d'une règle de déclinaison...