Patrice:
Question à Alain ( entre autres ;o) : les oculaires normaux, pour micro de TL160 mm, plans mais non compensateurs, sont-ils fondamentalement différents des oculaires pour micro à l'infini? Si ces derniers n'ont plus rien à corriger, pourquoi sont-ils aussi complexes?C'est là que cela devient intéressant, on entre dans l'optique réelle, telle qu'elle fut construite pendant presque 200ans.
On nous a, plus ou moins (manuels d'initiation), bourré le crane en nous racontant qu'il y avait d'un coté les objectifs, et de l'autre, le ou les oculaires, mutuellement indépendants, l'oculaire permettant comme une loupe de grossir l'image (supposée parfaite) de l'objectif.
Les méthodes de calcul, les verres disponibles (y compris les verres pour semi-apo, et encore plus pour Apo) ne permettaient pas de mettre au point des groupes de lentilles parfaits (objectif parfait, oculaire parfait). La finalité étant en ces temps très basique (regarder d'un oeil un spécimen), rien n'empèchait donc de reporter le calcul et la réalisation de l'ensemble des corrections sur le train complet optique (objectif et oculaire). Un peu de l'objectif se trouvait donc dans l'oculaire, un peu de l'oculaire dans l'objectif ... Simple et très efficace, et en plus
particulièrement économique à produire.
Démo: un calcul d'optique datant de 1949, à la règle à calcul et dessiné au crayon, d'un excellent objectif semi-plan achromatique (très contrasté du fait du peu de verres). On est très loin de l'image précédente du Leica !
Malheureusement, pour la photo couleur (argentique ou numérique), plus encore pour le DIC, et ne parlons pas de microscopie confocale, une telle optique à champ plan étroit et définition moyenne n'est plus utilisable.
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Calcul d'optique 1949.jpg (73.33 Kio) Vu 2130 fois
Edit: pourquoi donc les oculaires sont-ils si complexes ?
Dans le système 160mm classique, l'oculaire imparfait corrige "en négatif" les imperfections de l'objectif. Le train objectif+oculaire ne fait qu'un seul élément optique fini. Chaque sous-élément optique peut rester relativement simple.
Dans le système "infini
variante tout est neutre", chaque sous-ensemble se devant d'être parfaitement corrigé en ne comptant que sur lui même, ledit sous-ensemble se complexifie. Un grand champ plan et corrigé achromatiquement requiert les 6 à 8 lentilles.