Bonjour à tous,
Bien sûr, de nos jours, existent des microscopes très perfectionnés, binoculaires, avec des optiques planapochromatiques, etc., si on peut se les offrir.
Il n'en reste pas moins que l'humble microscope monoculaire, à tirage de 160 mm (pourquoi cette norme, au fait), a encore droit de cité.
D'une part, c'est celui qui a le moins de couches de verre entre le sujet et l’œil, puisque sans prismes à 45 degrés, ni de prismes séparateurs (œil gauche et œil droit), et donc, si ces prismes ne sont pas top niveau, ils vont entraîner plus de pertes qu'en leur absence, ce qui est logique.
Ensuite, à performances égales, le microscope droit sera toujours moins cher, en neuf (et aussi en occasion), qu'un microscope binoculaire.
Si on permute, dès que possible, ses optiques d'origine, le plus souvent des objectifs achromatiques, pour des objectifs planachromatiques, plus des oculaires de qualité, la différence de rendu est vraiment énorme, et de plus en plus évidente quand on va vers des grossissements importants, au point de donner l'impression d'avoir changé de matériel, ce qui, dans les faits, est bien le cas, puisque seules les parties mécaniques originelles demeurent.
De plus, le microscope monoculaire droit est, et il restera toujours, le plus simple à réparer, maintenir, améliorer, customiser, etc.
Enfin, n'oublions pas que tous les grands chercheurs, de la fin du 19me siècle et du début du 20me siècle, n'avaient que ce genre d'instruments pour leurs travaux, demeurés célèbres, et je me demande même si Pasteur, ou bien Koch, avaient des objectifs planachromatiques, sur leurs microscopes.
Il faut convenir, à contrario, que le microscope monoculaire droit a aussi ses contraintes, la principale étant l'observation d'un seul œil, avec tous ses inconvénients.
Comme ce sera, dans l'immense majorité des cas, le premier microscope d'un amateur, on peut regretter que n'existe pas une norme validant des modèles de qualité, ce qui limiterait la vente de ces daubes que nous connaissons tous.
Des modèles à la gamme de grossissements raisonnable, peut être entre x 40 fois et x 400 fois, avec au moins trois objectifs bien étagés, sinon quatre objectifs (x 40 fois, x 100 fois, x 200 fois, x 400 fois), et pourvus, d'origine, d'une surplatine.
Des modèles modulables, par exemples initialement fournis avec un miroir double, pouvant être échangé pour un éclairage électrique, ou bien l'ajout ultérieur d'un condenseur d'Abbe, et des accessoires comme un kit fond noir, un kit polarisant, etc.
La partie mécanique n'étant pas bâclée, mais entièrement en métal de qualité, avec un mouvement lent, etc.
Bref, un instrument qui ne dégoûtera pas l’utilisateur, de la microscopie, et qu'il pourra faire évoluer au gré de ses besoins et de ses possibilités et qu'il gardera probablement, comme second instrument, une fois qu'il passera à du matériel plus perfectionné.
On trouve encore du matériel de qualité, de ce genre, à côté des daubes pointées du doigt, pour des prix tout à fait abordables, alors, profitez-en.
Cordialement,
Bino