Cette fois-ci, la comparaison continuera avec un objectif que certains ont peut-être dans leurs fourre-tout, un (U)GA. Celui que nous avons utilisé est un Nikkor 24 mm f/2.8 AIs (modèle d'avant l'autofocus).
Avec une bague d'inversion, une poignée d'euros pour un modèle chinois, un peu plus si vous optez pour une BR2a Nikon, au bout d'un soufflet, on peut atteindre de forts rapports macro (entre 4 et 10 fois si on se réfère à l'excellent
tableau de Daniel)... sans forcément trop dépenser.
Il s'agit dès lors de voir si la résolution est suffisante pour envisager du stacking sur des sujets millimétriques.
Notons que cet objectif est très bien noté lors de tests en utilisation "normale".
Voici le résultat du stacking d'une pile de 67 images (deux fois moins que pour les autres tests à PO - la pdc me semblait naturellement plus grande que lors des autres tests... à moins que j'aie été trompé par un flou général), le Nikon étant à pleine ouverture (f/2.8)
19 -
(en taille réelle, sans retouche,
ICI - notez que le rapport macro est le plus faible du test, le soufflet est pourtant étiré au maximum)
Une des images extraite de la pile
20 -
(en taille originale
ICI)
En fermant le Nikon à f/8, j'ai fait une pile de 60 images (histoire aussi de comparer les deux situations avec le même dispositif... peut-être que j'aurais du en prendre deux fois plus pour la PO ou deux fois moins quand le 24 était à f/8)
21 -
(en taille réelle, sans retouche,
ICI)
Une des images extraite de la pile
22 -
(en taille originale
ICI)
Des extraits de l'image brute, vus à 100% (après zédification)
23 -
(24 Nikkor inversé à f/2.8)
24 -
(24 Nikkor inversé à f/8)
Là aussi, je n'ai pas remarqué d'aberrations chromatiques et le piqué (enfin si on peut parler de piqué, notamment à f/2.8) me semble homogène sur tout le champ.
Par contre, à la différence des tests précédents, ici, diaphragmer a amélioré la qualité (jusqu'à quel point ? il faudrait voir)
En utilisation "normale", il est vrai que fermer de deux ou trois crans, outre le fait d'augmenter la profondeur de champ, améliore le piqué... ici, le phénomène a l'air de ce reproduire. Peut-être que par construction, la pleine ouverture est vraiment très ouverte (après tout, le diamètre de l'objectif est loin du trou de serrure des objectifs RMS) et c'est peut être avec une fermeture du genre f/22 que l'on aurait une perte de piqué liée à la diffraction.
Enfin, les résultats me paraissent très exploitables, inférieurs tout de même aux objectifs précédents... ça manque de résolution.
La planète peut pourvoir aux besoins de tous, mais non pas satisfaire la cupidité de certains (Gandhi)