Ouverture, diffraction et PDC; quel compromis naturaliste?
Posté: 09 Aoû 2010 11:56
Bonjour,
sur la sollicitation de Frédéric, un post a été ouvert pour montrer les effets de la diffraction dans le domaine de la photo rapprochée.
viewtopic.php?f=56&t=6021
Il est difficile de réaliser des tests reproductibles et une mire peut ne pas représenter les conditions de terrain. J'ai néanmoins réalisé un test à 50 cm de distance avec 4 appareils dotés de capteurs de tailles différentes dans le post cité.
Dans ces conditions proches de la photographie générale, l'effet de la diffraction est lié à la taille du photosite. En théorie, elle a des effets négatifs dès 8 sur un petit capteur de compact, dès 11 sur un olympus 4/3, dès 16 sur un plein format.
Si mon test montre bien la grande sensibilité des petits capteurs à la diffraction, il semble que sur les capteurs de reflex, les effets apparaissent à diaphragme plus fermé et sont encore peu sensible en fermant encore plus le diaphragme. 16 semble un bon compromis quelque soit l'appareil.
En vraie macro, avec un rapport d'agrandissement sur le capteur supérieur à 1, les physiciens préviennent les photographes des effets plus grands de la diffraction. Il faut encore moins diaphragmer.
Ces courbes dans un document des années 70 indiquent des diaphragmes "optimaux" en fonction du grandissement.
Par exemple, si à 1x le diaphragme 16 est estimé optimum en format 24x36, il ne faut plus dépasser 11 à 2x... ( et rester à la pleine ouverture au dela de 10X!)
Profitant de mon temps libre, j'ai sorti mon matériel permettant de faire de la vraie macro sur le terrain. Il s'agit d'un 55 micro nikkor inversé sur un soufflet. Sans autre accessoire, il va de 1,7 à 4,5x. L'éclairage peut se faire de préférence au flash TTL car la lumière manque vite. La visée est à pleine ouverture. Il faut bien se caler pour rester à la bonne distance de mise au point alors que le diaphragme se ferme lors de la prise de vue.
Voici au rapport 2X un microlépidoptère qui s'est prèté à 4 images à 4, 8, 16 et 32
La diffraction affecte certainement les images du bas mais elles restent bien lisibles surtout à ce format. Et la profondeur de champ peut amener à préférer l'image à 32 nette jusqu'au bout des pattes.
Un photographe perfectionniste essaiera de placer tout son sujet dans la profondeur de champ obtenue à l'optimum de 11.
Voici unE 2e série dans les mèmes conditions au rapport 2X
Il 's'agit d'un grain de lavande sur une toile en tissu. Les images sont au flash sauf celles au 2 extrèmités. (C'est toujours à main levée pour montrer qu'un peu de profondeur de champ peut aider à la mise au point aussi.)
Sur une image plein cadre de format internet, au moins jusqu'à 22, la diffraction semble peu affecter le rendu.
Des recadrages 100% vont néanmoins permettre de vérifier la théorie:
au dela de 11, les poils de la lavande sont moins définis, la diffraction se fait sentir comme prévu.
sur la sollicitation de Frédéric, un post a été ouvert pour montrer les effets de la diffraction dans le domaine de la photo rapprochée.
viewtopic.php?f=56&t=6021
Il est difficile de réaliser des tests reproductibles et une mire peut ne pas représenter les conditions de terrain. J'ai néanmoins réalisé un test à 50 cm de distance avec 4 appareils dotés de capteurs de tailles différentes dans le post cité.
Dans ces conditions proches de la photographie générale, l'effet de la diffraction est lié à la taille du photosite. En théorie, elle a des effets négatifs dès 8 sur un petit capteur de compact, dès 11 sur un olympus 4/3, dès 16 sur un plein format.
Si mon test montre bien la grande sensibilité des petits capteurs à la diffraction, il semble que sur les capteurs de reflex, les effets apparaissent à diaphragme plus fermé et sont encore peu sensible en fermant encore plus le diaphragme. 16 semble un bon compromis quelque soit l'appareil.
En vraie macro, avec un rapport d'agrandissement sur le capteur supérieur à 1, les physiciens préviennent les photographes des effets plus grands de la diffraction. Il faut encore moins diaphragmer.
Ces courbes dans un document des années 70 indiquent des diaphragmes "optimaux" en fonction du grandissement.
Par exemple, si à 1x le diaphragme 16 est estimé optimum en format 24x36, il ne faut plus dépasser 11 à 2x... ( et rester à la pleine ouverture au dela de 10X!)
Profitant de mon temps libre, j'ai sorti mon matériel permettant de faire de la vraie macro sur le terrain. Il s'agit d'un 55 micro nikkor inversé sur un soufflet. Sans autre accessoire, il va de 1,7 à 4,5x. L'éclairage peut se faire de préférence au flash TTL car la lumière manque vite. La visée est à pleine ouverture. Il faut bien se caler pour rester à la bonne distance de mise au point alors que le diaphragme se ferme lors de la prise de vue.
Voici au rapport 2X un microlépidoptère qui s'est prèté à 4 images à 4, 8, 16 et 32
La diffraction affecte certainement les images du bas mais elles restent bien lisibles surtout à ce format. Et la profondeur de champ peut amener à préférer l'image à 32 nette jusqu'au bout des pattes.
Un photographe perfectionniste essaiera de placer tout son sujet dans la profondeur de champ obtenue à l'optimum de 11.
Voici unE 2e série dans les mèmes conditions au rapport 2X
Il 's'agit d'un grain de lavande sur une toile en tissu. Les images sont au flash sauf celles au 2 extrèmités. (C'est toujours à main levée pour montrer qu'un peu de profondeur de champ peut aider à la mise au point aussi.)
Sur une image plein cadre de format internet, au moins jusqu'à 22, la diffraction semble peu affecter le rendu.
Des recadrages 100% vont néanmoins permettre de vérifier la théorie:
au dela de 11, les poils de la lavande sont moins définis, la diffraction se fait sentir comme prévu.