Après quelques mois d'inactivité bien involontaire, me voici de retour sur le forum pour causer un peu technique, après un week-end dans mon sud natal loin du pays des pluies.
J'ai eu l'occasion de parcourir quelques-uns des nombreux fils de discussion consacrés à la macrophoto et je tiens à dire encore mon admiration devant la qualité des images qui sont régulièrement présentées sur le forum. Je pense notamment aux résultats bluffants obtenus avec des objectifs de microscope de type Mitutoyo montés en lieu et place d'un objectif photo, avec un nombre variable de bagues allonges. Si j'ai bien compris, cette technique permet d'obtenir des rapports de grossissement supérieurs à ce qu'un objectif macro est capable de restituer. Ainsi, le Canon MP-E 65mm se limite à 5x, si mes souvenirs sont exacts, ce qui n'en fait pas moins un "extreme macro lens" selon la description du fabricant (et je veux bien le croire !).
Une méthode qui, je crois, n'a pas encore été vraiment abordée dans le forum, concerne des objectifs de microscope à très faible grandissement, très faible ouverture numérique et très grand champ, mais en 160 mm de longueur de tube, à monter sur le microscope lui-même, et qui peuvent être mis à profit pour de la macrophoto sur des objets de quelques millimètres. Une chance, ces objets de petite taille comprennent entre autres des bestioles qui m'occupent régulièrement au labo comme en loisir : je veux dire, des champignons (éventuellement pathogènes). Aujourd'hui, je vous propose donc une image macro de rouille récoltée en prairie vers 2000 m, probablement sur Poa sp., mais ce n'est pas certain.
L'image en question a été obtenue à l'aide d'un microscope Olympus BH2 équipé d'un objectif Olympus SPlan FL x2 d'ouverture numérique 0.08, corrigé pour observation sans lamelle couvre-objet. Cet objectif présente la particularité d'être compatible avec la tête trinoculaire Super Widefield (BH2-SW) d'Olympus, ce qui permet de prendre en photo des objets jusqu'à 3-4 mm de long sans recourir à des outils de création de panoramas.
La technique de prise de vue est simple : l'objet est éclairé par le dessus à l'aide de lumières sur flexible dont l'intensité est atténuée par des diffuseurs de fortune (pots de yaourt). Une quizaine d'images sont prises à différents niveaux de netteté puis assemblés avec Zerene Stacker (mode Dmax). L'image finale fait l'objet des légères retouches d'usage (balance des couleurs, saturation, renforcement des contours), et c'est tout. Je joins, en prime, une autre image, en DIC cette fois-ci, qui représente une autre rouille du même type que la première, mais en coupe transversale cette fois-ci, à l'aide d'un vibratome.
Bonnes observations à tous !
Cordialement,
Eddy