Suite à un excellent article paru dans nos pages concernant les altises des malvacées (mauves, lavatères, roses trémières, hibiscus…) ici : viewtopic.php?t=23421
...j’ai récolté quelques jours plus tard des apions sur les mauves horticoles du jardin.
J’avais déjà commis une clé d’identification pour ces minuscules « charançons » mais elle était incomplète. C'est là : viewtopic.php?f=134&t=8609&p=43966&hilit=rhopalapion+longirostre#p43966
Voici donc une mise à jour de cette clé.
Pour identifier les apions des malvacées, il vous faut une bonne loupe de poche (10x minimum) ou mieux une binoculaire. A vous de jouer.
ps. Il pourrait toujours se faire que d’autres espèces d’apions viennent se poser sur les mauves mais personnellement, je n’ai jamais vu cela.
1 – Elytres jaunâtres avec une tache sombre triangulaire à la base, pattes jaunâtres sauf les tarses qui sont rembrunis……… Malvapion malvae FABRICIUS, 1775
– Elytres sombres sans coloration jaunâtre……. 2
2 – Ecusson (petite pièce à la base, entre les élytres) très allongé, 2 à 2,5 fois plus long que large, pattes noires……. 3
– Ecusson non très allongé, pattes en partie jaunes ……………..4
3 – front entre les yeux avec une profonde fossette……….. Aspidapion aeneum FABRICIUS, 1775
– front sans fossette, finement strié……………… Aspidapion radiolus MARSHAM, 1802 et Aspidapion soror REY, 1895
Ces deux espèces se distinguent par des caractères internes : apex de l’organe copulateur des mâles. Il ne faut pas s’exagérer la difficulté d’extraction des organes sexuels chez les coléos. En général, sur une même plante, mâles et femelles sont en copula à la belle saison, le mâle est au-dessus. Une simple minutie d’entomologie à la pointe recourbée en crochet et sertie dans un bois d’allumette suffit à extraire l’organe copulateur hors de l’abdomen. Maintenir d’une main le spécimen sous la bino avec une pince fine, face ventrale vers le haut. Ouvrir, comme un clapet, le dernier segment abdominal avec le crochet de l’autre main et tirer le contenu de l’abdomen. Si un organe copulateur sort (brun, allongé et arqué, presque 1 mm), vous avez affaire à un mâle… autrement c’est une femelle.
Si la pointe du pénis est acuminée, c'est soror, si elle est tronquée, c'est radiolus.
Notons qu’Aspidapion soror semble beaucoup plus rare en France qu’A. radiolus.
4 – massue des antennes longue, les articles déliés, corps noir mais avec une pubescence dense et serrée donnant une teinte générale grise au corps. Rostre très long chez la femelle…………….. Rhopalapion longirostre OLIVIER, 1807. Voir ici la belle image d'une femelle faite par Fredlab : https://farm3.static.flickr.com/2694/58 ... 8cf6_o.jpg
– massue des antennes compacte, élytres avec une tache triangulaire bien distincte de poils blancs à la base du 3° interstrie. Si l’on a la chance d’avoir des copulae, ce qui est souvent le cas, les mâles ont un rostre jaune vers l’extrémité ……………… 5
5 – Pronotum à ponctuation dense et confluente, les points en ovale allongé, élytres à pubescence dense………………….Pseudapion fulvirostre GYLLENHAL, 1833
– pronotum à ponctuation non confluente, les points arrondis……………………6
6 – Elytres avec des reflets métalliques, verts, bleu sombre ou bronzés…………… Pseudapion rufirostre FABRICIUS, 1775
– élytres noirs sans reflets métalliques……………………. Pseudapion moschatae HOFFMANN, 1938
Quelques images pour se faire une idée :