Bonsoir,
Plagionotus arcuatus (LINNAEUS, 1758) est un coléoptère de la famille des Cerambycidae (les « longicornes »).
J’ai eu la chance d’en observer une quinzaine de spécimens, virevoltant et se posant pour s'accoupler sur des billots de chêne fraichement coupés.
En effet et à mon grand regret du reste, j’ai été obligé de faire étêter un chêne qui était dans l’alignement de ma parabole. Je ne captais plus TF1 dediou et cela était totalement insupportable. Tant d'intelligence qui n’arrivait plus chez moué… et la coupe du monde tudieu et la pub!
Bon, l'on revient au sujet : Plagionotus arcuatus est un longicorne de taille très variable (8 – 18 mm), la larve est saproxylique, polyphage sous l’écorce de nombreux feuillus, principalement dans les chênes abattus.
L’adulte est une espèce forestière et bocagère. Elle s’accouple et pond sur les grumes bien ensoleillés où, souvent en nombre, elle se déplace vivement.
Cette description de l’Atlas des longicornes armoricains (GOUVERNEUR & GUERARD, 2011 – les Cahiers du GRETIA) correspond totalement aux observations faites dans mon jardin. On les voit entre 12 et 14 heures mais pas après, alors que les tronçons de chêne sont encore bien ensoleillés.
La livrée de l’insecte est très mimétique de certains Vespidae, sa vélocité au soleil est impressionnante pour un coléoptère. Je ne me souviens plus comment l’on nomme ce mimétisme si particulier.
L'accouplement est très bref, quelques instants seulement : le mâle, plus petit, se positionne sur la femelle : ce comportement se retrouve chez de nombreux coléos.
ps. ce soir, je crois bien avoir vu une seconde espèce Plagionotus detritus, plus thermophile mais souvent en compagnie de P. arcuatus comme le signalent GOUVERNEUR & GUERARD… affaire à suivre.