Bonsoir Jean-Claude, Alain, tous,
Quand j’ai lancé ce fil, ma première intention était de partager une observation, et rechercher une explication à ces volumineuses boulettes orange récupérées sur une abeille en fin de vie. Le possible parasite ou parasitoïde vient compliquer inutilement la discussion, n’en parlons plus, et comme dit Jean-Claude, il y a déjà assez de problèmes comme ça ! Je ne pensais pas lancer une discussion sur la propolis !
Pour répondre à ton étonnement, Alain, j’ai d’abord essayé la térébenthine parce qu’elle aurait dû dissocier ou au moins ramollir de la propolis, car c’est bien un mélange résine + cire + divers qui constitue la propolis (résine et non pas gomme). Pour affirmer cela, je me fie à
Langenheim J.H. 2003 – Plant resins. Chemistry, Evolution, Ecology, Etnobotany. Timber press, Portland, USA & Cambridge UK: 586 pp. qui précise (p. 427) “Propolis …This mixture is referred to as bee glue, or propolis” “…50% of the resin in propolis…numerous flavonoïd components, and about 10% is volatile terpenoids, bees wax makes up another 25-35% along with about 5% pollen and 5% other substances…Poplar (
Populus) bud resins are among the most commonly used for glue…”
[Propolis…Ce mélange est connu sous le nom de propolis {bees glue a-t-il un équivalent en français ?}…Il y a 50% de résine dans la propolis…contenant de nombreux composés flavonoïdes, environ 10% est formé de terpénoïdes volatils, la cire d’abeilles constitue une autre fraction de 25-35%, avec environ 5% de pollen et 5% d’autres substances….Les résines des bourgeons de Peuplier (
Populus) sont parmi les plus communément utilisées pour la propolis…].
J’ai attribué l’échec de la dissociation à la térébenthine au fait que c’étaient des résines flavonoïdes et non pas des terpénoïdes, mais j’avais tort.
Et là, je dois saluer la clairvoyance de Jean-Claude : ce n’était pas de la propolis. J’ai suivi vos conseils, et tenté une dissociation d’une des deux boulettes avec de l’alcool (éthylique industriel à 95°, je n’ai pas d’alcool ménager) pendant 24 heures : échec, la boulette est restée intacte, massive, non ramollie. J’ai donc fait la même manip avec de l’acétone sur ½ boulette et avec de l’eau sur l’autre moitié. En 28 heures, la boulette à l’acétone s’est effritée, et j’ai pu en monter des fragments entre lame et lamelle ; quant à la boulette dans l’eau, un résidu au fond du pilulier que j’ai pipeté et monté de la même manière. Et là surprise, c’étaient des boulettes de pollen. Uniquement des grains de pollen, tous identiques, en grain de café, monocolpés, et mesurant 19x24 µm ou 24x29 µm (deux grains moyens que j’ai mesurés). Je ne connais pas le pollen et je laisse bien volontiers les membres du forum plus compétents donner leur avis. Mais je m’interroge sur une telle récolte de pollen un 9 février…
- 28 heures d'acétone, objectif 40x, montage en Aquatex, Contraste interférentiel frange noire, zétagraphie 5 clichés Averc mes excuses pour le discret banding...
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- 28 heures d'acétone, objectif 40x, montage en Aquatex, Contraste interférentiel frange noire,
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- 28 heures dans l'eau, objectif 40x, montage dans l'eau, contraste interférentiel frange noire
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- 28 heures dans l'eau, objectif 40x, montage dans l'eau, fond clair
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- 28 heures dans l'eau, objectif 63x à sec, montage dans l'eau
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Si des amis du forum LeNaturaliste souhaitent examiner des préparations, j'ai quelques lames que je me ferai un plaisir de leur envoyer.
Pour terminer, je précise à nouveau que mon objectif était (et est encore) de partager une observation et les questions qu’elle pose, et de montrer les tâtonnements pour arriver sinon à une réponse du moins à de nouvelles questions…
Bien cordialement
Gérard Breton