Bonjour,
en ce moment en Périgord c'est la saison ... du CHAMPIGNON le seul que le périgordin reconnaisse en tant que tel ( les autres espèces n'étant là que pour distraire).
Pléthore de cèpes de Bordeaux, de cèpes bronzés, ceux là tout périgordin les connaît avant même la naissance.
Mais il y a le bolet à pied rouge - Boletus erythropus- que la couleur naturelle, côté tubes + le bleuissement mettent hors de cueillette, quand ce n'est pas l'écrasement pur et simple dû à une rage qui laisse pantois... peut être que "vade retro Satanas" serait une explication.
En bon microscopiste j'ai mis un individu jeune à sporuler, résultat : spores de 10 µm x 5,02 µm.
Aïe aïe ! ces dimensions ne correspondent pas aux dimensions données par "Champignons de France et d'Europe occidentale" , Marcel Bon Éd. Arthaud.
Le doute m'étreint....peut être n'est-ce pas un Bolet à pied rouge.... peut être même que je suis mort depuis plusieurs années que j'en mange... va savoir.
Pour ne pas en rester là, je prends un champignon plus agé : spores de 12 µm x 6 µm ce qui colle mieux :
le livre cité plus haut donne 16-20 µm x 6-7 µm (on en est encore loin)
et "La flore analytique des champignons supérieurs" R. Kühner et H. Romagnesi Ed Masson nous dit : 12-18 x 4,5-6 µm
Une question se pose : j'aurais pensé que les spores auraient été de mêmes dimensions ( + ou -) quel que soit l'age du champignon.
Par ailleurs mes Bolets à pied rouge sont peut être des Bolets de Quélet-Boletus queletii- les spores d'icelui étant plus petites MAIS je retrouve encore des différences chez les auteurs :
BON : 12-15 µm 6-7 µm
Kühner : 10-14 µm 5-7 µm
Comment expliquer de telles différences dans la littérature ?
Ces observations appellent elles quelques réflexions chez vous, les mycologues du forum ?