Bonjour à tous
je vous partage cette balade d'automne que j'ai écrite pour mes enfants. N'hésitez pas à me corriger.
cordialement
sylvain
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C’est presque un gros-mot lorsqu’on vit au milieu des vignes, mais aujourd’hui, je suis fermement décidé à braver les interdits et à reculer les limites de la bienséance en vous exposant par le menu la sexualité de l’Oïdium, illustrations pornographiques incluses.
L’Oïdium est un champignon qui se présente à nous sous la forme d’un feutrage blanchâtre qui recouvre les feuilles malades de certaines plantes. La science en reconnait une centaine d’espèces appartenant à la famille des Erysiphales [ascomycète ], chacune inféodée à une plante qui lui est particulière.
En bas de chez moi, les feuilles des platanes atteintes sont nécrosées et se recroquevillent. Elles me fournissent les matériaux illustrant cette ballade automnale.
A la loupe au grossissement de quarante fois, ce feutrage blanc apparait comme un empilement désordonné, mal distinct, d’étoiles blanches.
Le microscope au grossissement par cent, nous fait découvrir un monde cristallin composé de petits arbres verticaux aux solides branches horizontales… Doit-on parler d’hyphes ?..., de mycélium ?..., j’avoue l’ignorer et les auteurs consultés ne m’aident pas vraiment, puisqu’ils ne décrivent généralement que les organes spécialisés et ne se soucient pas du reste.
Au grossissement 400, ces structures donnent un spectacle curieux où certaines jonctions cellulaires ressemblent à des articulations animales, d’autres à des pièces usinées.
Nous avons donc vu le principal, celui dont personne ne s’occupe jamais : le corps et squelette. Voyons maintenant, au risque de vous paraitre obsédé, les organes reproducteurs…, car il y en a deux ! Comme tout le monde me direz-vous…, oui, mais pas tout à fait…, comme vous aller le voir.
Ces champignons se reproduisent de deux manières : par spores sexuées, comme tous les champignons, et par conidies.
« Kesako konidy ? »
Les conidies sont des sortes de spores (ou conidiospores) qui assurent la reproduction asexuée. Elles se dupliquent elles-mêmes à partir d’un organe appelé coniodiophore qui pousse sur les branches de nos petits arbres articulés.
Les jeunes conidiophores sont fragiles et se détachent facilement des « branches ». Ceux-ci, en se développant sur leur branche, auraient donné un chapelet de conidies.
EDIT : Dominique ci-dessous a attiré mon attention sur le fait qu'il s'agit d'une pollution par des spores possiblement d'Altenaria et non de conidiophores d'Oïdium. Il m'avait semblé en trouvé "en place", fixés par un fin pédoncule aux "branches" du mycélium, à coté de chapelets de conidies, d'où ma déduction erronée.
Conidies en plein développement :