Bonjour à tous !
michelflashman a écrit:J'avais lu que les plantes carnivores a réservoir collecte les insecte et parfois des petits mammifères pour enrichir l'eau de pluie contenu dans le réservoir.
Avec les pluies , le réservoir déborde avec l'eau chargé en minéraux et enrichi le milieu autour de la plante .
Quand pensez vous ?
Il y a réellement digestion et ingestion.J'extrais ici ce qui concerne
Pinguicula de l'exposé du site de Jussieu :
Les plantes carnivoresLes plantes carnivores vivent dans des stations naturellement dépourvues en source d'azote assimilable. Elles sont dépourvues d'organisme symbiotique fixateur d'azote.
Pour qu'il y ait digestion, il faut un contact étroit entre les enzymes responsables de celle-ci et leur substrat. Dans ces conditions, le meilleur contact a lieu dans une phase liquide. Il est donc nécessaire que la proie puisse être immergée au moins partiellement dans une soupe enzymatique.
Chez
Pinguicula, les glandes pédicellées piègent la proie, mais ce sont les glandes sessiles qui contribuent à fournir le liquide et les enzymes.
Le pH des gouttelettes de mucilage avant stimulation est souvent acide. Chez
Pinguicula le pH est de l'ordre de 5 et s'abaisse à pH 3 après stimulation des feuilles par une proie.
Pour transformer, à la température ambiante, la matière organique de la proie en molécules suffisamment petites pour être réabsorbées il faut l'action d'enzymes. D'une manière générale les enzymes à l'œuvre [chez ces plantes] ont pour caractéristique une certaine stabilité ce qui leur permet d'avoir une activité étalée dans le temps. Elles ont aussi une faible spécificité vis à vis de leurs substrats. Ceci est un avantage car un organisme est un mélange de substrats fort divers et la synthèse d'un grand nombre d'enzymes spécifiques aurait un coût énergétique très élevé pour ces espèces.
Chez
Pinguicula il y a présence attestée des enzymes suivantes : estérase, phosphatase acide, amylase, protéase et ribonucléase.
Les proies sont, en général, de petite taille : des insectes en majorité. Les plantes absorbent les produits de digestion des protéines mais ne dégradent pratiquement pas la chitine, élément essentiel du tégument et des ailes d'insectes. On trouvera ainsi, après la digestion, une carcasse vidée de son contenu. La plante conserve les débris jusqu'à l'assèchement de la feuille ou bien, le vent et la pluie lavent les déchets.
Une manière d'économiser de l'énergie pour la synthèse d'enzymes est de n'en délivrer qu'en présence de la proie (glandes sessiles des
Pinguicula et
Dionaea). Ceci est d'autant plus important pour les espèces qui ne disposent pas de poche digestive permanente. Chez
Pinguicula les glandes pédicellées secrètent de l'amylase.
Chez les
Pinguicula, seule la partie de la feuille en contact avec la proie subit des transformations. Les glandes digestives, une fois leur contenu enzymatique vidé, ne recommencent pas un cycle de synthèse contrairement à
Dionaea.
Chez
Pinguicula vulgaris, même sur un milieu normalement pourvu en éléments minéraux, la capture de proies améliore l'incorporation d'azote et de phosphate. C'est de plus une plante "herbivore". La grande surface collante de ses feuilles permet à cette espèce de capter des grains de pollen en quantité. Ils sont ensuite digérés, cela d'autant plus facilement que les grains peuvent germer sur le mucilage. En effet la paroi du tube pollinique est beaucoup moins résistante et imperméable aux enzymes que le revêtement cireux qui recouvre le grain de pollen. [
Pas chez les conifères !]
La fécondation croisée favorise la quantité de graines produites et leur viabilité. Les insectes sont à la fois pollinisateurs et proies des plantes carnivores. En règle générale, le régime carnivore ne perturbe pas la production de graines. La position des fleurs éloignée des pièges ou bien la date d'apparition des fleurs évite généralement un conflit entre nutrition et reproduction.
Bibliographie