Bonjour à tous
Je poursuis mon enquête personnelle sur la reproduction des Conifères et, après le Cyprès d'Italie, je viens vous entretenir aujourd’hui de celle du Pin d’Halep. Il m’a fallu plus d’un mois pour en réunir les différents éléments.
Pinus halepensis Miller, 1768 ; Pin d’Halep, Pin blanc de Provence (Pinaceae).
Stations d’étude : Lézignan-Corbières (11), lieu-dit Monplaisir, le 23 02 2016, au Nord-Ouest du croisement de la B611 avec la D127. Observation régulière jusqu’au 26 mars 2016. Olonzac (34), base touristique du lac de Jouarres. 23 02 2016. Jusqu’au 26 mars 2016.
Observations ponctuelles à Fabrezan (11), Argens-Minervois (11), Bages (11), Pépieux (11), Moux (11), Azille (11)... et j’en oublie !
Le Pin d’Halep est, dans cette partie calcaire des Corbières, le pin le plus courant qui se reproduit spontanément. Son associé mycorhizien le plus constant est le Bolet des bouviers (Suillus bovinus (Linné) Kuntze 1898).
C’est un bel arbre qui peut dépasser 20 mètres de hauteur. Son nom lui a été donné par un botaniste écossais qui le dédia à la ville d’Alep en Syrie (d'où son exemplaire devait provenir). C’est une espèce que l’on trouve naturellement tout le tour de la méditerranée.
Ses aiguilles généralement agencées par deux sont vert clair et mesurent 6 à 9 cm sur mes exemplaires. Leur gaine de 4 à 6 mm de longueur est claire.
A la fin de l’hiver (dès la fin févier cette année) apparaissent en extrémité de très nombreux rameaux des organes mâles sous forme de bouquets de chatons de 5-7 mm de long. De nouveaux chatons poussent à l’extrémité tandis que les plus anciens, à la base, libèrent leur pollen. Cette année ce processus de libération s’est amorcé près d’un mois avant que le moindre organe femelle n’apparaisse.
Bouquet d’organes mâles à l’extrémité d’un rameau
A maturité, maturation qui va du bas vers le haut, chaque écaille du chaton s’écarte et libère une infinité de grains de pollen.
Détail d’un chaton englué de son propre pollen.
Comme chez tous les Pinus, les grains de pollen comportent deux sacs aérifères, qui augmentent considérablement la surface du grain sans en augmenter beaucoup la masse, qui facilitent leur transport par le vent.
Le grain par lui-même est une sorte de disque plat.