J’aime bien les petites enquêtes qui partent du visible et dont les solutions se font grâce au microscope.
Jeune, j’avais lu un bouquin sur la criminologie et, adolescent les yeux rivés aux oculaires, le fait de savoir que le « noyé dans l’eau du lac » ne l’était pas parce qu’il n’y avait aucune diatomée dans l’eau de ses poumons m’avait fait comprendre que le petit était un accès vers le grand.
Ainsi donc, ma chérie et néanmoins épouse, s’évertue à passer les mains sous les cactus domestiques, récoltant au passage des piquants que , jusqu’à ce jour, mes pinces Dumont se faisaient un plaisir de retirer sous contrôle de la bino GPZ6.
Une fois ok, deux fois = bis repetita ; on soulage la pôvre humanité souffrante, trois ou quatre fois ça finit par titiller le microscopiste.
Et que donc, les choses extirpées finissent sur une lame dans de la glycérine.
Et, là, surprise ! les choses extirpées n’ont pas, ne montrent pas, de piquants qui justifieraient de façon logique la pénétration hyppodermique.
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Qu’à cela ne tienne… visons les « poils » du cactus [(Opuntia microdasys (Lehm.) Pfeiff)] supposé être l’attaquant. Personnellement je me méfie de ces engeances. Néophite en la matière j’ai choppé des épines (de celles qui se voient) et sous microscope je vois que les crochets, des vrais, de ceux qui se voient bien, sont dans le sens défensif et non harponneur. Pose question à la logique, ça !
Petit coup d’internet et je découvre l’existence de ce qui s’appelle les glochides que je récupère illico sur une lame dans une goutte de glycérine.
Photos qui montre à l’évidence que ces petits glochides sont de la race qui ne joue pas les gros bras mais de celle qui peut vous empoisonner la vie.
Après une bonne série de photos en lumière transmise et je me dis que « poils » suggère polarisation…ce qu’avait déjà fait Jean-Sébastien fils de Bruno Dosso !
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Malgré tout et sans vouloir piétiner, pieds-nus, ses plates-bandes surtout si garnies de cactus, je poste ma photo en polarisation.
Les poils des glochides extirpés de l’épiderme conjugal ne montrent plus de piquants et exhibent un bulbe. Ma petite supposition est qu’il y a défense face à cet agresseur ou/et inflammation avec infection (?). Le fait qu’ils ne montrent, de façon flagrante, plus de barbillons vient de l’arrachement à moins qu’ils n’aient déjà été « digérés ». On discerne (vue de l’esprit ?) cependant des traces de barbes (flèches noires) qui seraient solidaires d’une sorte de gaine que le mouvement d’arrachage aurait plissée… suppositions que tout cela, suppositions qu’un botaniste pourrait (in)-valider.
J’ai cherché, sans succès, sur le net le diamètre des pores de la peau pour pouvoir le mettre en parallèlle avec la taille de glochides vu que ceux-ci pénètrent d’eux mêmes, aidés en cela par la forme retorse des barbes.
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