Nom scientifique:Rumex crispus
Autre nom français: Patience crépue
Longueuil (Québec, Canada) 11 juin 2017
La plante
Le fruit
En bordure d'un bâtiment commercial
Fleurbec, 1980, Plantes sauvages des villes et des champs pages 200-202
"Le nom français patience vient du nom d'une plante médicinale très utilisée au Moyen Âge, appelée alors Lapathium, déformé par l'usage en «la patience» que Linné a ensuite rebaptisé Rumex patienta; le nom s'est étendu aux autres espèces semblables. Les grandes feuilles des patiences sont rapidement dépassées par l'énorme inflorescence verdâtre qui devient brun roux en séchant.
Ces plantes dépendent du vent pour la dispersion du pollen et des graines ailées; vous remarquerez que les individus sont souvent éloignés les uns des autres. À Caughnawaga, on les appelle «personne debout»; les fruits étaient employés en infusion, avec l'herbe à dinde, comme remède contre la diarrhée. Dans le langage des fleurs, les patiences symbolisent la bonté; certaines d'entre elles peuvent servir à teindre en noir. Plusieurs patiences ont la propriétés d'accumuler le fer au sol.
Bien que rarement abondante, les patiences déprécient la valeur du fourrage; absorbées en grande quantité, elles sont toxiques pour le bétail. Elles sont difficiles à exterminer, car il faut arracher toute la racine, si non la plante repoussera (plus facile à faire lorsque la terre est mouillée). La méthode des paresseux consiste à mettre une poignée de sel sur la racine décapitée. Un individu peut produire jusqu'à 30 000 graines qui peuvent germer même après 50 ans.
Originaire d'Eurasie, on dit que c'est une des 5 espèces les plus largement distribuées sur la terre. Au Québec, elle était déjà commune à Montréal en 1821; actuellement, elle semble absente au nord de Sept-Îles et Mistassini, mais on croit possible qu'elle gagne du terrain"