Bonsoir,
Quelques remarques sans aucune prétention philosophique
Suite à ce sujet mais c'est plus général aussi :
viewtopic.php?f=135&t=22063&p=122730#p122730
... et puis cette remarque :
"Ce Cosmarium ne rentre pas dans les dimensions annoncées par P. COESEL pour C. botrytis ou C. obtusatum"
C’est vrai que certaines espèces de Cosmarium, dont les critères discriminants sont indiscernables ou presque selon la seule morphologie, prêtent à confusion.
Il me semble qu’il ne faut pas oublier que les publications des quelques grands spécialistes sont aussi issues parfois de compilations, pour certains caractères discriminants.
Lorsque l’on choisit de nommer jusqu' à l’espèce tel ou tel spécimen, c’est en toute connaissance de cause, c’est faire entrer celui-ci dans un cadre systématique prédéfini par l’expérience des grands prédécesseurs. C’est également reconnaître la variabilité de l’espèce ( qui se moque bien de nos systèmes essentialistes).
Citons LECOINTRE & GUYADER, 2001 : "Classification phylogénétique du vivant"
« L’essentialisme injecte dans les êtres un absolu qui, normalement en sciences, ne devrait résider que dans les lois de la nature, et non dans les objets subissant ces lois… L’essentialisme construit des entités a priori et fait entrer de force dans ce moule les réalités des êtres… C’est l’essentialisme qui a amené Linné et ses contemporains à négliger la variation au sein des espèces. »
Les définitions morphologiques de nos espèces de desmidiées, sur lesquelles nous nous basons pour l'identification, procèdent bien de cet aspect et Guillaume LECOINTRE nous donne ici une réflexion pertinente sur notre travail.