Bonjour,
Paracorymbia fulva (De GEER, 1775) = Stictoleptura fulva = Leptura fulva
Un coléoptère Cerambycidae (longicorne)
Cette espèce a été brillamment illustrée par Kévin dans la galerie :
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Pour illustrer mon propos voici tout de même un cliché sur une ombelle de Heracleum sphondylium (berce commune) à Percy, dans la Manche :
... et une image réalisée à la bino :
Une diagnose empruntée à GOUVERNEUR & GUERARD, 2011 :
10 – 15 mm (ici 12 mm). Tête, scutellum, pattes et antennes noirs, élytres jaune-brun luisant, extrémité noire.
Larve dans les chênes principalement, l’imago est estival, diurne et floricole.
Largement observé dans le Massif Armoricain
Le feuilleton d’une nomenclature générique compliquée :
A l’origine DIEU (LINNAEUS) créa le genre Leptura en 1758 dans son Systema Naturae : du grec λεπτος (leptos en graphie latine) qui signifie « mince, menu » et ουρα (oura) « queue des animaux » allusion à l’abdomen étréci vers l’extrémité.
A l’occasion d’une quelconque révision du grand genre linnéen, CASEY créa en 1924 le genre Stictoleptura pour quelque obscure raison … du grec στικτος (stictos) qui veut dire « pointillé, tacheté, de couleurs variées, tatoué) ou encore de στικτο (sticto) signifiant « aux pieds tachetés). J’ai du mal à y voir une quelconque allusion aux pattes qui sont totalement noires. Peut-être s’agit-il des élytres fauves maculées parfois quelques taches sombres dans les spécimens de collection !
En 1998, un autre réviseur, un certain MIROSHNIKOV a placé cette espèce dans le nouveau genre Paracorymbia de son cru… « corymbia » signifiant que l’animal est floricole comme beaucoup d’autres longicornes du reste. Certains coléoptéristes restent perplexes devant cette valse incessante de la nomenclature.
On peut parfois s’interroger sur la nécessité de ces remaniements. Bien sûr, la systématique évolue sans cesse mais toutes ces modifications n’ajoutent pas grand-chose à la connaissance de l’espèce.
Il y a là peut-être aussi un souci de publier à tout prix de la part de certains auteurs. Qui sait ?
Bibliographie pour les naturalistes qui souhaitent en savoir plus sur ces élégants coléoptères :
GOUVERNEUR & GUERARD , 2011 Les Longicornes armoricains ; Les Cahiers du Gretia, N°7
Excellent ouvrage pour l’entomofaune atlantique. Son iconographie remarquable permet bien souvent de se passer des clés pour l’identification.
Du CHATENET, 2000 Coléoptères phytophages d’Europe ; NAP Editions
La « patte » du grand aquarelliste Du CHATENET, petit format bien pratique
VILLIERS, 1979 Faune des coléoptères cérambycidés ; Encyclopédie entomologique, LECHEVALIER éditeur
Les clés classiques à la mode des grandes « Faune de France »