Bonjour à tous, Christian
Un grand merci pour cette analyse et notamment pour l'éclaircissement de cette notion de "Pufferkapazität" développé par Wirth .
Personnellement, je suis encore incapable d'avoir un avis personnel synthétique sur ces problèmes de liens entre lichens et leurs supports, et encore moins sur l'objectivité de la phytosociologie des lichens. Cette dernière comme tu le dis est bien développée pour les phanérogames et reconnue.Elle l'est d'ailleurs aussi pour les bryophytes...il n'y a qu'à voir le travail immense réalisé par J.C. Vadam à ce sujet !
Il y a sans doute certaines associations pertinentes comme par exemple les populations d'Umbilicaria , Rhyzocarpon,Lassalia, sur rochers siliceux que l'on trouve ici dans les Vosges....mais d'autres exemples démontrent l'exceptionnelle capacité d'adaptation des lichens : c'est ainsi que j'ai pu observer de l'usnée sur une branche dans un site qui est probablement le plus sec de France : une colline calcaire aride située à proximité de Colmar.
Cet usnée était associée à Pseudevernia furfuracea , il est vrai avec un faciès très particulier car couvert d'innombrables isidies, espèces qui se retrouvent en masse à l'étage montagnard mais sous des précipitations de 1500mm par an alors qu'à l'endroit cité il tombe à peine 500mm d'eau !