Le Naturaliste

Bonjour à tous !

Chez beaucoup d'Erodium, le fruit permet de trancher la détermination spécifique. Confronté à des floraisons précoces, j'essaie de comprendre certaines choses.

Dans Flora Gallica on trouve :

E. malacoides: Sillon infrafovéolaire présent; rostre <30 mm de long à maturité; arête des méricarpes densément torsadée dès la base

E. chium: Sillon infrafovéolaire absent; rostre souvent >=30 mm de long à maturité; arête des méricarpes presque droite sur 1-3 mm à la base, nettement torsadée au-delà


Quelqu'un peut il me préciser ce qu'est ce "Sillon infrafovéolaire" et sa localisation exacte ? (je souhaiterai l'illustrer en images !)


En ce qui concerne la discrimination entre ces deux espèces, on peut ajouter que d'après Coste il n'y a guère que le critère suivant pour les distinguer :
Erodium chium = pétales obovales, contigus, plus longs que le calice
Erodium malacoides = pétales obovales, non contigus, dépassant peu le calice

Selon ce dernier critère nous serions donc ici en présence de Erodium malacoides ce qui confirmerait mes déterminations antérieures :

Bonjour Sylvain,
Si les spécialistes ne te répondent pas de manière plus pertinente, il y a ce vieux document trouvé sur Tela-botanica :
http://www.tela-botanica.org/sites/botanique/fr/documents/biblio/articles_en_ligne/apercu_de_la_taxonomie_du_genre_erodium.pdf
Voir à la page 19 des exemples illustrés de sillons sous-fovéolaires.
Si ça peut aider ....
Gallica présente des reproductions de fruits d'Erodium sans préciser leur "anatomie". Je n'ai pas consulté le relevé des erreurs pour voir si cet oubli est mentionné.
Bonne journée

Merci Jean-François !

j'en tire l'illustration suivant qui répond pleinement à mon questionnement :



D"après les flores modernes, c'est donc bien uniquement sur l'anatomie des fruits que l'on peut déterminer avec certitude une espèce. Donc l'observation de floraisons précoces, en janvier, nécessite de suivre la population jusqu'en mars pour qu'apparaissent les premiers fruits... (date TélaBoranica).

C'est surement ce facteur qui détermine les dates "officielles" de floraison que l'on rencontre dans la littérature.

La connaissance du terrain et l'anatomie de la fleur permettent de suppléer à ce biais, par exemple E. chium est une espèce littorale de terrain sableux, tandis que E. malacoides se rencontre en rudérale à l'intérieur des terres.


Je vais donc attendre les fruits de cette population pour illustrer par photographie ce fameux sillon infrafovéolaire...