Hello
Jean-Claude, ton cursus commence peut-être à dater
Perso, ça ne fait qu'une dizaine d'années que j'ai appris que les différents rameaux pouvaient avoir un génotype différent (peut-être que ce sont des résultats de recherches récentes)
Attention, même si il y a des variations, on reste dans la même espèce (mais le mot espèce me semble moins strict chez les végétaux, les barrières interspécifiques sont plus poreuses, en discutant avec un ami botaniste, on se demandait si on de devrait pas décaler la classif d'un cran -> le genre serait l'espèce tant il y a d'hybrides fertiles et encore, on rencontre des hybrides entre familles...)
Somme toute c'est assez logique, la vie d'un gène, c'est la mutation et plus il y a de temps, plus on a de mutations -> principe de la classification phylogénétique du vivant, on utilise un nombre de différences pour établir des liens de parenté)
La fécondation croisée n'est pas une obligation... au final, on se rend compte que l'autopollinisation (le pollen d'une fleur féconde le pistil de cette même fleur) est assez courante (je n'ai pas les stats, mais ça doit pouvoir se trouver) alors une fertilisation entre fleurs d'un même arbre, ça n'a rien de choquant (surtout quand on voit les pratiques des abeilles qui visitent toutes les fleurs d'une même inflorescence).
Au final, la sexualité est accessoire chez les végétaux, ils se débrouillent très bien avec le clonage.
(encore une histoire d'absence de lignée germinale)
Hallé va jusqu'à dire que les végétaux sont immortels. De fait, de génération en génération, c'est du méristème qui se transmet (à peu de choses près - les cellules sexuelles sont issues des méristèmes, certes, il y a un brassage d'allèles et de gènes, mais quand tout ça vient d'une même inflorescence ou d'une même station, on est proche d'une consanguinité... mais cette consanguinité a encore une fois moins de conséquence chez les végétaux, la différenciation cellulaire est moins poussée que chez l'animal (ce qui lui permet de perdre pas mal de partie végétative sans trop de dommage - cas des feuilles caduques, du broutage...))
@Gérard : le faible taux de différenciation cellulaire chez les végétaux permet aussi d'expliquer sa grande capacité au clonage et sa grande tolérance aux greffages (et autres manip genre microbouturage, on peut recréer une plante à partir d'une poignée de cellules ce qui est impossible dans le règne animal). Il faudrait pouvoir distinguer ce qui est issu d'une greffe (souvent le cas pour des arbres de culture ou ornementaux) de ce qui est lié à des mutations sur les rameaux.
La planète peut pourvoir aux besoins de tous, mais non pas satisfaire la cupidité de certains (Gandhi)