Bonjour à tous
baguette a écrit:Et la tégénaire de la grandeur d'une main (même Tegenaria gigantea) j'attends toujours de la voir (comme la sardine du port de Marseille). Les araignées ont la même particularité que les poissons, elles augmentent de taille au fur et à mesure des récits du "pêcheur".
Alain, je suis un naturaliste qui a étudier l'arachnologie avec Jeau-Claude Ledoux, et non un Tartarin distributeur de gasconades. J'ai encore le souvenir précis de l'animal près de ma main et je puis vous assurer que l'animal mesurait dans les 13 à 15 cm d'envergure en déplacement (où les pattes sont un peu repliées) et le corps pas loin de 3 cm. Le lieu étant à l'abandon total depuis des décennies, pour ma part, pas plus que les arachnologues à qui j'en ai parlé, je n'en suis surpris : habitat tranquille + nourriture abondante = taille extrême.
Par contre je suis toujours surpris que l'on tue des animaux inoffensifs qui se nourrissent d'autres arthropodes qui prolifèrent dans nos habitats. Scorpions, pholques, tégénaires, Cléopatra, sont là pour de bonnes raisons...
Mes enfants ont appris à connaitre les araignées, à les manipuler à la main sous ma houlette. Tout comme je leur ai appris à manipuler le feu..., ou les orties ! Régulièrement je relâche de grandes fabricantes de toiles que j'installe dans la maison : c'est un spectacle dont on ne se lasse pas et c'est très facile à faire : relâcher la bête et détruire toutes les toiles mal placées. Quand elle trouve enfin un endroit non gênant pour les humains, il suffit de la nourrir. Elle refait automatiquement sa toile là où ça marche !
Un abruti m'a ramené une fois une grande araignée de la Réunion et j'ai cohabité tout un été avec un animal qui faisait des toiles des 3 m (en comptant les câbles d'attache) ! Mes visiteurs passaient dessous sans la voir et c'était rigolo de voir leur stupéfaction lorsqu'au moment de partir je la leur montrais...
Bon j'avoue avoir poussé le naturalisme un peu loin, car un été, j'ai cohabité (seul) avec un nid de frelons. J'ai appris simplement à respecter la distance d'attaque qui était de l'ordre de 1,5 m. J'ai fini par le détruire au bout de quelques semaines, mais son observation a été vraiment intéressante.
Détruire systématiquement les nids d'hyménoptères piqueurs dans nos habitats et sortir les sauvages égarés sont des comportements tout à fait compréhensibles à mes yeux, mais tuer systématiquement tout ce qui bouge relève de la pathologie et de l'ignorance, car si des micro-prédateurs sont là, c'est qu'ils se nourrissent...