Le Naturaliste

Bjr, j'ai identifié une cyanobactérie qui semble être Phormidium sur une cascade de tuf dans le doubs. elle forme un revetement glissant sombre visqueux sur le tuf. au microscope ce sont de longues baguettes fines entremêlées munies de 1 ou 2 couches de membranes. ces cyano tapissent le tuf. est ce un phénomène naturel, est il plus prolifique qu'autrefois? les nitrates et phosphates sont ils une cause de ce développement? peut on en trouver ailleurs? peuvent elles émettre des toxines mortelles pour le poisson?
merci à vous pour toutes vos explications.
cordialement

Bonsoir,
Puisque vous avez identifié un Phormidium, c'est que vous l'avez vu et fait des clichés.
Peut-être pourriez-vous nous en faire profiter... cela pourrait être intéressant... avec des mesures également
ps. je ne vois pas trop bien "une ou deux couches de membranes"

Bjr, désolé Yves, je suppose Phormidium mais je suis débutant et j'ai l'impression qu'on peut le confondre avec Lungbya...
Je n'ai pas fait de cliché, ne pensant pas communiquer dessus. Et je ne suis encore pas au point avec mon matos pour oser partager mes photos pas terribles.
merci pour vos réponses.
cordialement

Bonjour Rodolphe,
Oui, ces cyanobactéries sont trompeuses. On peut confondre avec Limnotrhix, Lyngbya, et même Oscillatoria.
Pour les Phormidium, cela se joue à l'aspect des cellules terminales des trichomes. Les cellules sont isodiamétriques pour ce genre + les cellules terminales sont en arc de cercle et les trichomes n'ont pas de gaine mucilagineuse contrairement au genre Lyngbya.

ps. pour les clichés, il faut quand même "oser" avec des mesures également.

ps. bis j'avais oublié : les cyano sont des organismes qui adorent les intrants agricoles, azote sous toutes ses formes, pas seulement nitrates, et phosphates. Il en résulte souvent des "blooms" dans les plans d'eau, surtout à la belle saison.
ps. ter (puisqu’on y est !

): oui, les Phormidium produisent diverses cyanotoxines dont des microcystines et des anatoxines (neurotoxiques ou hépatotoxiques). C'est du beau travail qui ne réjouit guère les gérants des plans d'eau récréatifs ! :mrgreen:

merci Yves

effectivement je vais oser, j'y retournerai pour travailler sur du matos frais...
mais je n'ai pas de logiciel pour la mesure et je n'ai qu'un boitier reflex sur mon BH2...qu'acheteriez vous pour améliorer mon matos?
sinon j'ai bien du mal a voir les cellules pourtant avec mon X1000?
il y a un tas de diatomées également dans mon échantillon.

Ps : pas étonnant que les poissons salmonidés disparaissent dans le département du 25...saprolégniose!!
au plaisir de vous lire

Bonsoir,
A la limite, on peut placer à la sortie d'un oculaire la lentille photo d'un smartphone. J'ai lu sur ce forum que cela fonctionne aussi !
La qualité des optiques de ces machins est maintenant assez époustouflante.
Pour une mesure de l'épaisseur des trichomes, il y a une vieille recette que j'avais utilisé naguère en classe avec mes gnomes.
Très simple :
- prendre une réglette graduée, la placer près d'un oculaire, sur le côté extérieur du tube
- observer l'image de l' algue dans cet oculaire avec un oeil seulement
-l'autre oeil reste ouvert à l'extérieur du côté de la réglette (ou double-décimètre)
- les deux images se superposent à tel point que l’image de la réglette semble s'introduire dans le champ observé au microscope. Magique. :geek:

- on peut alors faire une mesure du filament et des cellules en bougeant correctement la réglette
- exemple, au 1000x, si la longueur apparente de l'objet est de 5 mm, sa longueur réelle sera de 5 µm
-CQFD, c'est pas cher !

Bonjour Rodolphe, bonjour Yves,

... "c'est pas cher" comme dit l'ami Yves !

Dans le même genre d'idée, si la photo au micro pose problème, il a toujours la solution du dessin ( je parle en connaissance de cause :mrgreen:

). Autre avantage, ça oblige l'observateur à bien scruter ce qu'il voit et à rester "objectif" (image est amusante là, mais totalement involontaire je dois dire

De plus, dans le cas des "algues bleues", je pense que les dessins ne devraient pas être trop difficile à faire, tout comme d'y inclure une échelle succincte grâce à la méthode d'Yves.

Bon courage et à bientôt donc avec des jolies images.

Le Naturaliste

cyanobactérie phormidium

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