Bonsoir !
Inscrit depuis seulement deux mois sur ce site je découvre peu à peu les nombreux sujets traités sur les forums.
J’y ai parfois rencontré ces mots bizarres (arduino, stepduino...) sans me douter qu’ils désignaient quelque chose qui m’intéresse beaucoup, en rapport avec le focus stacking.
Stacking ! Encore un mot bizarre !
Pour ceux qui ne connaissent pas, il s’agit, afin de résoudre le problème de la faible profondeur de champ en micro ou macrophotographie, de prendre plusieurs photos avec des mises au point différentes du même sujet, puis de les traiter à l’aide d’un logiciel qui les « empile » en sélectionnant les zones nettes pour donner une seule image globalement nette.
C’est assez magique. Je n’ai découvert ce procédé que récemment, au début de l’année, avec le logiciel Combine ZP (gratuit !). Cela fonctionne assez bien en microphotographie : le statif du microscope est bien stable, la vis micrométrique est, en quelque sorte, faite pour ça, et le sujet, le plus souvent, ne bouge pas.
C’est beaucoup plus compliqué en macro photo de terrain. En lisant le dernier message de Daniel (avec la belle soldanelle) j’ai compris (ou crois avoir compris) que nos « bricoleurs de génie » (Christian, Frédéric, Daniel, et d’autres ...) étaient en train de mettre au point un dispositif permettant de faire légèrement avancer (ou reculer) l’appareil de photo, pendant une rafale, pour obtenir la fameuse série souhaitée. Ils font exactement ce que j’imaginais (en rêve, car l’électronique n’est pas mon fort). Je pense que, de leurs côté, les ingénieurs de Nikon ou Canon, se décarcassent pour nous proposer le même genre de procédé (peut-être intégré dans le boitier, mais sûrement pas pour bientôt). En tout cas, bravo. Je suivrai avec intérêt l’évolution de votre travail.
Pour apporter ma modeste contribution je ne peux que témoigner de mon expérience. Voici trois photos « de terrain » qui illustrent le procédé. Le sujet : trois petites mousses (c’est assez petit, ça pousse à l’ombre, mais ça ne bouge pas trop). L’appareil est fixé sur un trépied Gitzo N°1 (acheté en 1963 !) ; la mise au point est faite sur les parties du sujet les plus éloignées (celles du devant étant complètement floues) ; puis on fait une dizaine de clichés, en modifiant, à la main, la mise au point (en tournant la bague d’un millimètre à chaque fois). Tout cela au pif, évidemment. Le résultat : en visionnant la série de photos, on n’a que des photos floues, avec, chacune, une toute petite portion nette. En plus, tout a bougé, puisqu’en changeant la mise au point on modifie quelque chose dans la taille du sujet (problème d’optique que je ne maîtrise pas). Qu’à cela ne tienne, le logiciel Combine ZP (on dirait que je fais de la pub), dans une première étape, «align and balance used frames», puis, deuxième étape, « do stack ». Il convient ensuite de recadrer, en retirant autour de l’image une petite zone « tremblée » qui semble être le résultat de l’alignement préalable. Il y a parfois aussi des sortes de halos, ou zones fantômes, que l’on peut éliminer avec un traitement adapté.
Voilà. Je trouve que le résultat n’est déjà pas si mal. Quand on sait que les capsules des mousses ont une taille de l’ordre du millimètre, une profondeur de champ « normale » ne donne généralement qu’une seule capsule nette à la fois. J’encourage donc fortement notre équipe de « bricoleurs de génie » à persévérer pour nous trouver un moyen plus fiable et rationnel de profiter du "stacking".
Bonne soirée.
Bien cordialement.
Marc.