Le kit du naturaliste de terrain

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Le kit du naturaliste de terrain

Messagede bino » 05 Juil 2009 10:06

Bonjour,

Quel pourrait être le kit du microscopiste (naturaliste) sur le terrain ?

A chacun d'en décider, bien sûr, mais au moins, y aurait-il une liste, des éléments sinon indispensables, au moins récurrents, à dresser ?

Je me risque :

* Une loupe à main (le minimum, toujours utile et qui ne prend guère de place), voire plusieurs (une assez grande pour de la prospection à champ large, et une puissante pour un examen plus détaillé, et qui soit éclairée, si possible).

* Un instrument d'optique composé (loupe binoculaire légère, genre TP2, ou Nikon si l'on a vraiment les moyens) ; ou bien, un microscope d'extérieur (je ne détaille pas ce dernier car je pense que tout le monde me comprendra : un monoculaire, avec des grossissements faibles et moyens, disons de x 30 à x 300).

* Un GPS (utile dans certains contextes et paysages où le positionnement à la boussole et à la carte n'est pas évident ; indispensable pour enregistrer avec précision et certitude les coordonnées d'un point particulier, au milieu de nulle part).

* Une carte et une boussole (d'abord parce que le GPS peut se mettre en rideau, et ensuite parce que la carte et la boussole ne le peuvent pas...).

* Un mini-enregistreur (à K7 ou numérique), car il est parfois plus facile de dicter que de noter, quand on est en opération. Si, en plus c'est un modèle avec VOX (déclenchement automatique à la voix), plus besoin de faire des manipulations, et avec un petit micro accroché au col ou bien un petit laryngophone, on garde les deux mains libres.

* Une petite jumelle, avec un grossissement entre x 6 et x 8 fois, mais à mise au point rapprochée, car elle sera surtout utile pour examiner des objets petits, mais assez proches, le plus souvent. Je fais une mention particulière pour les modèles spéciaux à très courte distance de mise au point, qui descendent à quelques décimètres, avec un système de convergence des faisceaux optique qui conserve la vision stéréoscopique sans peine oculaire. Ce qui les transforme en loupe binoculaire à longue portée (si j'ose dire).

* De quoi prendre des notes sur papier, et je signale un nouvel accessoire bien pratique : une sorte de porte bloc-note qui se fixe sur le cuisse, et qui permet de prendre des notes d'une seule main, puisque le papier repose fermement surt le cuisse. Un velcro permet de fermer cette sorte de support, entre deux prises de notes.

Je signale aussi que l'on trouve du papier étanche à l'eau, mais assez cher. Il y a une autre solution, et même plusieurs : des blocs-notes de plongée sous-marine, pourvus d'une dizaine de feuillets qui sont autant de support plastiques et très souples, sur lesquels on écrit au crayon, et que l'on efface à la gomme, autant de fois que l'on veut (on peut aussi nettoyer ces feuillets, à l'eau savonneuse, pour les purger des notes prises).

On peut également se bricoler un équivalent, en se procurant des plaquettes de matière plastique opaque, et si possible blanches, que l'on "dépolit" un peu en les frottant avec une papier abrasif le plus fin possible. Ainsi, le support devient plus accrocheur et retient mieux le graphite du crayon au même l'encre du stylo à bille (dans ce dernier cas, on efface à l'alcool).

Mais, je conseille plutôt l'usage du crayon, qui est un objet de très haute technologie, au moins aussi génial que le vélo. En effet, il fonctionne dans toutes les positions, par toutes les températures, du vide spatial aux fosses océaniques, il ne craint pas les vibrations ni l'humidité ou la sécheresse, il ne tombe pas en panne, son entretien est facile (on l'aiguise), sa durée de stockage est presque illimitée, son autonomie longue et facile à surveiller, son coût modique...

* Des réceptacles divers (petites pochette plastiques avec zip, récipients en plastique et ou en verre), dont la meilleur source d'approvisionnement est la récupération quotidienne. On peut y ajouter une petite poche isolante (genre étui pour surgelés).

* Un moyen de prise de vue, avec une préférence pour le numérique : on peut tout de suite contrôler le résultat, le transférer facilement sur l'ordinateur pour archivage ou traitement, et certains boîtiers ont une fonction macro qui descend très près, enfin pour de l'usage intensif c'est bien plus économique que la pellicule argentique.

* Un mini-ordinateur ? Pourquoi pas, si l'on choisit un modèle très compact et autonome (piles). Par exemple : un Psion trouvé d'occasion, qui traite des fichiers compatibles avec Word et Excel, et qui est un bon moyen de prendre des notes, de faire des calculs, de consulter des informations, sur le terrain. Il y a même des logiciels de transferts de données entre GPS et Psion.

* Une radio, pour communiquer sur le terrain, si l'on est en équipe faisant un travail coordonné, avec une préférence pour du PMR en 446 MHz, pour les avantages du coût très faible, du poids et de l'encombrement très bas, avec une portée correcte (compter quelques centaines de mètres en forêt épaisse, et quelques kilomètres en montagne en vue directe).

* Un téléphone portable, le plus simple possible, même sans abonnement, juste pour composer les numéros d'urgence, au cas où...

* Un sac à dos, bien sûr, dont la taille sera proportionnelle au temps passé sur le terrain. Personnellement, j'apprécie beaucoup, en plus, un gilet d'assaut, utilisé pour un usage moins guerrier, mais dont les très nombreuses poches et autres fixations, placées sur la poitrine, sont bien pratiques pour sortir et ranger les petits accessoires dont on a besoin, sur le terrain, en s'épargnant d'enlever et de remettre son sac à dos, de fouiller dedans, à chaque fois, ce dont on se lasse vite...

* Une petite trousse de secours, pour les divers bobos.

Au lieu de la crème solaire, qui dégouline avec la sueur, qui colle, qui pue, j'utilise le chèche qui isole du rayonnement et de la chaleur, qui retarde la désydratation, qui protège des insectes piqueurs, qui camoufle le visage...

Autre solution, si l'on est moins en déplacement constant : le très grand parapluie, dit de berger, qui protège du soleil comme de la pluie et peut se fixer à une tige enfoncée dans le sol, pour libérer les main. Par temps très lumineux, son ombre mobile facilite l'observation locale, en diminuant l'éblouissement.

* Un détecteur d'orage, c'est un tout petit boîtier, qui bipe de plus en plus et vous indique ainsi la distance aux orages du voisinage, ce qui est surtout utile en été et en pleine montagne, où les orages peuvent vous tomber dessus très rapidement, et où la situation peut vite devenir préoccupante, si l'on n'a pas anticipé un peu. Or, quand on entends le tonnerre, en montagne, c'est parfois déjà trop tard pour se mettre en sécurité...

* Un altimètre, uniquement en montagne et dans le mauvais temps, car quand on est dans un nuage, en montagne, on est dans le brouillard (parfois épais), et alors, l'altimètre devient aussi utile que la boussole et la carte, pour progresser.

* Un couteau multilames, toujours utile, plus un éventuel couteau pour le sale boulot (gratouiller dans la terre, par exemple, sans crainte si on l'abîme...).

* Un de ces multitools qui font pince, scie, etc., à la place du couteau multilames ou en complément.

* de quoi fixer (parcorde, fil de pêche en nylon, fil de laiton, étant les plus classique, plus le ruban adhésif armé mais qui ne laisse pas des traces partour, le Gafer étant le meilleur de tous).

* La lampe UV, uniquement dans les zones désertiques, et de nuit, où les cuticules des scorpions deviennent fluorescentes et très repérables. Pour les éviter, ou bien au contraire les trouver si on en raffole...

* Une longueur de corde d'escalade, utile pour faire un petit rappel (attention d'être sûr qu'il existe un moyen de revenir, avant de descendre). Mais le poids et l'encombrement sont tels qu'on s'en dispense le plus souvent. Par contre, quelques mètres peuvent rendre service pour s'assurer à quelques chose, si l'on est dans un endroit risqué (en plus il existe un "jeu" de corde qui permet de se faire un vrai baudrier : taille, cuisses, épaules, bien plus confortable que le simple et classique double tour de bassin, avec la corde, et qui ne risque pas de vous blesser en cas de mise en tension).

* Des gants de manipulation, plus des gants de protection, car les mains méritent d'être autant protégées que les pieds (je suppose que vous ne "naturalisez" en pleine nature pieds nus ?).

Bien entendu, pas besoin de tout ce fourniment pour être un microscopiste de terrain heureux et accompli, mais si vous avez toute ou partie de cette liste, ça peut servir...

Je ne pense pas avoir révélé des choses inconnues, à la plupart des membres de ce site, mais si j'ai pu, au travers de mes suggestions et astuces disséminées, vous rendre service, ce sera bien...

N'hésitez pas à enrichir cette liste, à la commenter...

Cordialement.
Dernière édition par bino le 05 Juil 2009 11:15, édité 4 fois.
Microscope PCB 900 avec objectifs planachromatiques (x 4, x 10, x 20, x 40, x 100 immersion) et oculaires (x 5, x 10), binoculaire TP1 (x 10, x 20, x 40), Emoscop SME, microscope stylo, et plein de loupes...
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Re: Le kit du naturaliste de terrain

Messagede BelialL » 05 Juil 2009 10:19

Je crois que tu as tout dis.
Comme toi j'utilise un gilet tactique de l'armée, j'ai d'ailleurs complètement délaissé les sacs pour ce gilet, je sens à peine le poids de l'appareil photo avec tous les objectifs, je peux emporter quelques livres en cas de doute sur des plantes ou des traces.
Amicalement, Kévin.

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Re: Le kit du naturaliste de terrain

Messagede bino » 05 Juil 2009 10:23

BelialL a écrit:Je crois que tu as tout dis.
Comme toi j'utilise un gilet tactique de l'armée, j'ai d'ailleurs complètement délaissé les sacs pour ce gilet, je sens à peine le poids de l'appareil photo avec tous les objectifs, je peux emporter quelques livres en cas de doute sur des plantes ou des traces.


Bonjour,

Effectivement, le gilet seul peut suffire, ce qui évite un sur-encombrement au niveau du gabarit avec tous les problèmes d'accrochage dans la végétation, et aussi de déséquilibre constant, du fait d'un port-à-faux.

Cordialement.
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Re: Le kit du naturaliste de terrain

Messagede Christian » 05 Juil 2009 13:02

Bonjour Michel, tous,

Tu vas faire de la prospection en Patagonie ?? :D
Si tous les objets de cette liste ont une utilité certaine, je ne pense pas qu'il soit indispensable de se les "trimbaler" constamment ?!
On doit bien évidemment adapter le matériel aux endroits visités : Par exemple la haute montagne implique un matériel (et une connaissance) différent du désert ou de la brousse !
Mais est-ce vos destinations les plus courantes ?
Bien qu'on soit souvent curieux de tout, en général on favorise une discipline. Un entomologue aura d'autres besoins qu'un botaniste : Filet, piochon, griffe, parapluie japonais, aspirateur, etc … peuvent être utile à ces derniers alors qu'un botaniste peut se contenter de bien moins.

Perso et pour la balade d'une journée, j'ai opté pour le sac à dos photo. Il existe aujourd'hui des modèles de toutes tailles absolument fantastiques, avec même pour certains un emplacement pour Netbook + bâche anti-pluie intégrée ! Ils sont le plus souvent très confortables et bien étudiés.

Mon modèle (compact) est de taille modeste mais suffisant pour y inclure :
Reflex + 3 objectifs + évent. un flash
Un pied compact, une paire de mini-jumelle.
Une poche avant contenant le petit matériel : loupe x10, quelques tube à échantillon, des enveloppes papier, couteau suisse, boussole, petit aspirateur à bouche, bloc notes, etc …
Et le plus important : Un étage réservé à la boisson et au casse-croûte !! 8-) :D
(je peux aussi y loger un petit bouquin et une carte, un coupe-vent, mon petit filet à plancton.)
Ce sac est toujours prêt à partir ! (c'est parfois celui qui le porte qui l'est moins ... ;) )

A noter que les PDA d'aujourd'hui peuvent faire téléphone, GPS sur fond cartographique, enregistreur numérique, bloc note, ap. photo et j'en passe ! (tout cela pour une taille d'env. 10 x 6 x 1.5 cm)
Malheureusement c'est assez cher … quoi-qu'on puisse avoir des offres très intéressantes !
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Re: Le kit du naturaliste de terrain

Messagede Kinette » 05 Juil 2009 16:07

Bonjour,
Tout comme Christian je pense qu'on adapte ce qu'on emporte au terrain et à ce qu'on souhaite faire!
Noter qu'on peut faire des observations dans son jardin: c'est aussi faire du terrain ;)

Et de toute façon, il manque toujours quelque chose, et on a toujours dans le sac un truc qu'on n'utilise finalement pas :D

Le seul truc que j'aie toujours c'est le couteau suisse, car il est sur mon trousseau de clé.
Ensuite selon le jour ou l'humeur:

-Jumelles (Svarowski 8,5x: lourdes mais irremplaçables)
- appareil numérique canon G6 avec ou sans ses lentilles additionnelles
- boîte, bocal...
- Flore/guide d'identification (le dernier que j'aie traîné est celui des libellules... sans grand usage finalement :D).
- lampe
- loupe (le modèle de La Hulotte :) ): mais en fait ma myopie me permet de m'en passer le plus souvent!

* Un détecteur d'orage, c'est un tout petit boîtier, qui bipe de plus en plus et vous indique ainsi la distance aux orages du voisinage, ce qui est surtout utile en été et en pleine montagne, où les orages peuvent vous tomber dessus très rapidement, et où la situation peut vite devenir préoccupante, si l'on n'a pas anticipé un peu. Or, quand on entends le tonnerre, en montagne, c'est parfois déjà trop tard pour se mettre en sécurité...

C'est vraiment fiable ce truc? C'est basé sur quoi?

(je suppose que vous ne "naturalisez" en pleine nature pieds nus ?).

Parfois si, ou alors en sandales... tout dépend du terrain ;)

J'ai aussi parfois traîné une couverture de survie, et puis la dernière fois un produit répulsif contre les tiques et moustiques... finalement ça ne marche pas bien contre les tiques, sur les moustiques pas trop mal...
J'avoue que j'ai la flemme de traîner systématiquement du matériel de secours. Maintenant j'ai souvent un portable, ce qui n'était pas le cas avant.

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Re: Le kit du naturaliste de terrain

Messagede bino » 05 Juil 2009 18:48

Bonsoir Kinette,

Le détecteur d'orage est un tout petit boîtier qui contient une sorte de récepteur de radio spécialisé qui capte les impulsions électromagnétiques (les ondes radio) qui sont émises à chaque fois que la foudre se déclenche.

Une rampe de leds indique la distance approximative de la foudre, et un bouton spécial permet de voir si ça a tendance à se rapprocher ou à s'éloigner, mais sans pouvoir indiquer la direction d'approche (où d'éloignement).

En plus des Leds, on peut activer un petit beeper, qui signale chaque éclair.

Comme ce système repose sur les ondes radio, il ne peut être utilisé dans un véhicule, ou bien dans un endroit où il y a des perturbations électromagnétiques, mais c'est rarement le cas en pleine nature (sauf à stationner sous une ligne THT ou près d'un relais radio).

Si besoin est, je peux donner d'autres informations, et je précise que l'engin est vendu une petite centaine d'euros.

Avec un petit peu de pratique, on peut utiliser un tout petit récepteur de radio (PO/GO), à la place, en sachant comment interpréter les bruits entendus.

Cordialement.
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Re: Le kit du naturaliste de terrain

Messagede bino » 05 Juil 2009 19:06

Bonsoir Christian,

Bien sûr, j'ai fait dans l'équipement complet, mais sans tomber dans l'exhaustif, non plus, et je ne suis pas entré dans le matériel de terrain spécialisé (parapluie japonais, etc.), car là, il y en avait pour des lignes et des lignes de texte...

Pour moi, outre les vêtements particuliers qui ont ma préférence (chèche, et gilet d'assaut, par exemple), et les pièces d'équipements qui relèvent de la randonnée générale (boussole, carte, GPS, portable, couteau de poche, jumelles..., qui sont presque indispensables dès que l'on quitte son jardin et la campagne cultivée), la loupe, peut-être la petite binoculaire, éventuellement le microscope de terrain, plus l'appareil de prise de vue numérique, me semblent des éléments génériques du "naturaliste en campagne"...

Vous aurez remarqué que j'ai bien signalé ce qui n'avait d'intérêt qu'en montagne, et notamment par mauvais temps car, tous les ans, des gens meurent d'hypothermie, et sans que ce soit de la haute-montagne, à moins de 2000 mètres d'altitude...

Pour s'être perdu dans le brouillard, des nuages ayant accroché les montagnes, sans pouvoir se mettre à l'abri (l'absence de vêtements de mauvais temps, venant aggraver la situation, surtout en cas de nuit dehors...).

Je considère, même si cela peut sembler exagéré, qu'effectivement, surtout si l'on part randonner seul, on doit toujours amener de quoi tenir au moins 24H00, en pleine nature (eau, protections).

C'est comme le parachute : on risque de ne jamais en avoir besoin, mais si c'est le cas et qu'on ne l'a pas, on le regrette beaucoup (mais pas longtemps...).

Cordialement.
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Re: Le kit du naturaliste de terrain

Messagede Christian » 05 Juil 2009 19:22

Re Michel et Karine,

A propos d'orage, nous en parlions (entre autre) ici => Au cœur des orages
viewtopic.php?f=50&t=2047&p=8209&hilit=orage#p8209
Cette discipline demande rigueur et prudence mais les résultats sont fantastiques !
(le forum Chasseurs d'orages explique bien le procédé du détecteur avec poste radio)
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Re: Le kit du naturaliste de terrain

Messagede Daniel » 05 Juil 2009 20:01

Bonsoir,
voici une liste copieuse qui dépasse largement ce que j'amène régulièrement sur le terrain. Beaucoup des objets cités sont high tech et parfois de l'ordre du gadget; certains sont orientés activités sportives/alpinisme...
Mais je suis utilisateur de pas mal d'entre eux selon le contexte

Quelques remarques:
La loupe de naturaliste et les jumellles me semblent incontournables.
Cela me fait penser à mettre une question sur la puissance des loupes à l'occasion.
Les myopes peuvent se passer de loupe faible. une 10x est un bon compromis. Pour la bryologie, une 20x peut être utile.
Pour les jumelles, mon choix porte sur des 10x25 qui présentent un bon rapport puissance/encombrement. Je n'ai pas de modèle à mise au point extrèmement rapprochée.

Concernant le matériel de portage, je ne suis pas utilisateur de gilet qui me semble donner un aspect de militaire ou de papparazzi tout en n'ayant pas de capacité suffisante et en tenant chaud.
Lorsque j'ai à randonner, j'utilise un sac à dos plus confortable pour porter longtemps.
Lorsque l'activité naturaliste prime, j'utilise une musette plus vite accessible pour mettre des prélèvements, sortir la planchette à relevés ou la flore...

Le matériel photo est à la discrètion du porteur!
J'emporte à la base un reflex avec un transtandart, un 105 macro et un petit flash sur support commandable en esclave par celui du boitier.

Le GPS devient incontournable, pas comme aide à l'orientation car il ne servirait alors vraiment que par mauvais temps mais comme enregistreur de stations. Comme l'a écrit Christian, certains modèles sont multifonction avec pocket PC et mème parfois téléphone portable. L'écran est agréable pour se situer sur un fond topographique mais peut être difficile à consulter par fort éclairement. De toute façon, une carte topo papier est nécessaire pour avoir une vue d'ensemble du secteur parcouru.
Les modèles de randonnées sont finalement plus simples et plus faciles à utiliser juste comme enregistreurs de points. En montagne, un GPS ne remplace pas mais complète le couple boussole altimètre qui reste indispensable. Le naturaliste a souvent aussi besoin d'une boussole utilisable à l'arrèt pour repèrer précisément une orientation de relevé. Un modèle avec clinomètre permet aussi de mesurer plus précisément la pente d'un relevé.

La bino style field microscopeNikon ou le microscope de terrain ne me servent que pour des sorties orientées plancton.

L'opinel, moins couteux que le couteau suisse multifonction suffit pour des prélèvements sur écorce ou bois pourrissant....

J'utilise très rarement des gants de protection (milieux très pollués...). Pour la faune , une connaissance préalable permet de savoir ce que l'on peut manipuler sans risque...
Comme kinette, il m'arrive de prospecter certaines zones en sandales, par contre d'autres nécessitent des bottes mème en l'absence d'eau du fait de la présence de végétaux style orties...
Les cuissardes sont recommandées au bord d'un étang pour approcher faune ou flore...
Mais en cas de nécessité inopinée, le slip de bain les remplace...

Dans cette liste, le détecteur de foudre me parait superflu.
En montagne, la gestion de son horaire me semble la meilleure précaution pour éviter la foudre.
Bien sur si on recherche à voir des éclairs, ce peut être diffférent!!

La radio est utile à plusieurs, plutot dans le cadre montagne, mais le naturaliste est aussi assez souvent solitaire...

Cordialement
Daniel Nardin
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Re: Le kit du naturaliste de terrain

Messagede Christian » 06 Juil 2009 00:11

Bonjour Daniel,
L'opinel, moins couteux que le couteau suisse multifonction suffit pour des prélèvements sur écorce ou bois pourrissant....

Petite parenthèse gastronomique : (après tout, manger en pleine nature est aussi un très grand plaisir)
L'Opinel est aussi le meilleur ami du ramasseur de champignons et de la pause pain saucisson ! :)
Il a l'avantage de s'affûter très facilement.
Avec le Laguiole (j'en possède un depuis très longtemps) ce sont les plus beaux et les plus fidèles couteaux de poche du monde ! (non non, je n'exagère rien ! :D :D )
Le couteau suisse étant plus un outil qu'un compagnon de casse croûte … il en plus très difficile à bien nettoyer ;)
Fin de ma parenthèse gourmande.

Autrement, nous parlions un jour de flores électroniques à emporter : Cela devient abordable maintenant avec les Netbooks (ou Ultra portables, sous OS Windows XP ou Linux) pour un poids d'un seul petit kilo [*]
Ceux-ci se rangent très facilement dans un sac à dos ou même une musette, par ailleurs ils démarrent fort rapidement, surtout les versions Linux.
Reste que pour l'instant je crois que seul Flora Helvetica en propose une sérieuse ??

Ce genre d'appareil permet aussi de décharger les cartes mémoire d'appareil photo et de visualiser ses images, plus bien sûr tous les programmes classiques d'un PC comme les tableurs et les bases de données, des possibilités de cartographie , etc ..
Cela peut être aussi intéressant si on part relativement longtemps, en vacances par exemple (mais c'est quand même un peu du luxe).
Pour ma part je ne suis pas habitué à sortir un ordinateur en pleine nature ... mais pourquoi pas si les avantages sont certains.
(ce doit être probablement très pratique pour des gens qui font du relevé sur terrain ou participent à des projets de recensement)

[*]Fl.Helvetica (papier) pèse 1.8 kg à elle seule :
Un disque de NetBook contient à peu près 160 Go d'espace disponible, de quoi stocker "quelques" flores et clés diverses, même sous forme de Pdf.
Bien amicalement, Christian
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