de bino » 22 Juil 2009 08:34
Bonjour Christian,
D'abord, les Népalais, et les autre peuples de ces régions, y sont acclimatés, contrairement à nous, et y compris physiologiquement, ce qui explique que, dans le même environnement, nous avons besoin de plus de "technologie", pour compenser nos déficiences...
Je passe à une autre de tes réflexions.
Justement, une fois qu'un sommet a été conquis, et plus encore, par toutes ses faces, que reste-t-il à la personne en recherche de nouveauté et/ou de notoriété ?
Faire plusieurs sommets, redescendre en skis, en deltaplane ou en parapente, etc.
Même chose pour les traversées océaniques ou de la Manche, par exemple.
Une fois faites, à la voile ou à la nage, il ne reste plus, pour se distinguer, qu'à le faire en kayak, en planche à voile, en baignoire (authentique, pour la Manche) ou en plongée sous-marine (encore authentique, toujours pour la Manche).
Pendant des milliers d'années, la nature a été le lieu naturel de vie, de travail, parfois de refuge...
Désormais, c'est de plus en plus un lieu de loisirs, de confrontation avec ses limites (on y va pour "s'éclater"), etc., etc.
Quelle différence fondamentale y-a-t-il, entre le gamin qui se dit : je vais monter tout en haut du gros arbre de la propriété de grand-père, et le jeune adulte qui se dit : je vais traverser la Chine sur des échasses...
Ce qui est sûr, c'est que l'endroit où cela se passe devient parfois un simple décor, d'une scène de théatre médiatique, où quelqu'un se donne à voir (se donne en spectacle)...
Pour en revenir au matériel, il est normal, quand on débute dans une discipline (randonnée, plongée sous-marine, escalade...), à avoir tendance au suréquipement.
Par inexpérience, bien entendu, mais aussi par mécanisme plus ou moins conscient de compensation de cette inexpérience...
En plus, tout le business de "l'outdoor" nous pousse dans ce sens...
Ensuite, arrive souvent une phase de "downsizing", où l'on se débarasse du superflu, parce que l'on est devenu plus expérimenté, et capable de faire la différence entre le nécessaire, l'utile, le futile, l'inutile, sans parler du dangereux...
Bien entendu, ce processus comporte des variantes, pour diverses raisons, dont nos pratiques et nos préférences, et si nous comparions nos listes des indispensables, il y aurait donc des différences.
Plus tard, il se produit une nouvelle phase d'ajout de nouveaux équipements, qui est plus raisonnée que dans nos débuts, plus pragmatique, et qui accompagne notre montée en expérience, pour ne pas dire en expertise...
Tout ce que je viens de dire se rapporte à un champ plus vaste que la microscopie, ou la randonnée, mais est exprimé en tenant compte d'autres activités de plein air.
Pour ce qui est de nos choix de matériels, il faut donc être circonspect sur ce que nous estimons être bien ou pas, et sur les jugements des choix des autres.
Pour illustrer mon propos, je dirais que personnellement, en plongée, je continue à préférer le profondimètre et la table de décompression à l'ordinateur de plongée ; la PA (bouée de flottabilité) au gilet gonflable ; la combinaison mouillée à la combinaison étanche ; l'utilisation de l'air comprimé aux mélanges spéciaux...
Pour la majorité des plongeurs actuels, avec un tel équipement, je suis un "ringard" complet, mais croyez bien que ces choix reposent sur des réflexions pratiques, et un souci de la sécurité, bien ancrées dans la réalité ; mais que je ne développe pas ici, pour ne pas faire trop long.
Pour autant, je ne suis pas opposé à toutes les alternatives plus modernes, comme l'ordinateur de plongée, et je ne les stigmatise pas, chez les autres.
En ce qui concerne plus précisément notre domaine, la microscopie, et son corollaire, la randonnée en pleine nature, on peut aider les débutants à éviter les erreurs que nous avons nous même faites, mais en admettant que nous ne détenons pas la vérité absolue...
Je me demande même si, parfois, certaines erreurs ne doivent pas être faites par les débutants, et donc s'il ne faut pas s'abstenir d'intervenir, car ces erreurs sont nécessaires dans le processus de construction de l'expérience du débutant.
Tant que cela n'implique ni risque excessif, ni dépense déraisonnable.
Je ne développe pas, de nouveau, car cela nous entraînerait trop loin...
Et puis, n'oublions pas que les conseils sont faits pour être donnés, pas obligatoirement pour être suivis....
Tout l'art du conseil : aider sans forcer la main, orienter sans influencer, etc.
Tout ce qui précède étant mon commentaire à d'éventuelles prises de positions, parfois tranchées, en matière de ce qu'il faut avoir et faire...
Je ne m'exclue pas des prescrits...
Cordialement.
Microscope PCB 900 avec objectifs planachromatiques (x 4, x 10, x 20, x 40, x 100 immersion) et oculaires (x 5, x 10), binoculaire TP1 (x 10, x 20, x 40), Emoscop SME, microscope stylo, et plein de loupes...