La saison mycologique vient de commencer sérieusement, aussi est-il temps de "dépoussiérer" les objectifs des microscopes pour examiner sérieusement les spores
Des échanges instructifs ont eu lieu sur le Forum par exemple en 2014, notamment des posts d'A. Maraussan sur la correction des objectifs :
de Maraussan » 07 Juil 2014 00:27
Bonsoir,
au risque de passer pour le type qui répond à des questions non posées, je vais apporter néanmoins une petite précision.
Les notions d'achromatisme et d'apochromatisme sont des concepts de la moitié du 19è siècle, dépassées actuellement. Un objectif était désigné achromatique lorsque 2 radiations lumineuses principales arrivaient à être focalisées sur le même plan; et un objectif était désigné apochromatique lorsque 3 radiations lumineuses principales arrivaient à être focalisées sur le même plan. Les autres radiations partaient en quenouille où elles pouvaient. Il est bien évident que pour autant, la planéité du champ était encore un tout autre sujet, totalement indépendant. Quant aux ultra-violets ou bien les IR, si elles n'étaient pas carrément absorbées, elles allaient se focaliser très en avant ou très en arrière du plan chromatique. Il existait donc des objectifs spéciaux UV, des apo pas plans et pas transparents, des plans pas apo même pas bien achro, des achro très transparents mais pas plans du tout... un inventaire à la Prévert.
Et TOUS ces objectifs n'atteignaient leurs corrections optimales qu'avec la compensation inverse des défauts par les oculaires. Ce qui explique que l'image projetée directement sur une pellicule (ou un capteur), sans oculaire ou projectif de compensation, soit pas terrible du tout.
C'est fini. Et c'est tant mieux.
Les objectifs sont calculés par itérations complexes sur informatique, et fabriqués avec des verres optiques dont on n’aurait pas osé imaginer pouvoir les fabriquer il y a 40 ans. Et les traitements antireflets généralisés.
Un apochromatique de nos jours est parfaitement plan, parfaitement transparent, corrigé depuis le lointain UV jusqu'au lointain IR...
Un achromatique de nos jours est corrigé pour TOUTES les radiations visibles, exclu donc les IR et UV (sauf les proches...).
Le tout sans besoin de compensation par les oculaires, devenu optiquement neutres.
Bien évidemment, lorsque le budget ne permet pas au fabricant d'utiliser des matériaux d'un minimum de qualité, d'effectuer des contrôles de fabrication, de sélection et de montage rigoureux, il en résulte des optiques modernes médiocres. Pareil pour tout.
Maraussan » 07 Juil 2014 16:27
Personnellement, je commencerais avec un set de bons Plans achromatiques actuels (neufs) chinois, soit 4x, 10x, 20x (en plus), 40x, 100x en 160mm de tube. Port compris, vers 200 euros le tout. Je vois des NPL Fluotar 40x à 350 euros l'objectif seul, qui ne les surpassent absolument pas (à ouverture numérique égale), les prix semblent avoir flambés depuis qq années, sans réelle justification, si ce n'est qu'il y a peut-être encore des acheteurs.
Avec une paire d'oculaires 10x.
Si vraiment, une qualité BEAUCOUP plus ambitieuse s'avère indispensable, afin de réaliser par exemple des documents numériques d'exception, il faudra alors aller voir tout autre chose, à un tout autre tarif, même en occasion...
Je cite intégralement la partie qui m'intéresse et je pose la question : est-ce que ces lignes sont toujours aussi pertinentes en 2022 ?
Est-ce que les objectifs Cnscope visés par la discussion de 2014 sont bien corrigés sur "TOUTES les radiations visibles" comme indiqué ... ce qui voudrait dire qu'ils seraient proches des apochromatiques, si je ne fais pas une déduction abusive ?
Est-ce qu'A. Maraussan ou d'autres Forumeurs accepteraient de revenir sur cette question en confirmant ou en apportant, si nécessaire, quelques précisions actualisées 2022 ?
Merci d'avance
Cordialement