Essayer avant d'acheter

[bino]

Bonjour à tous,

Comment, et surtout, où pouvoir essayer une loupe binoculaire, ou bien un microscope binoculaire, alors que, pour des matériels déjà conséquents, cela n'est jamais en stock, sur le lieu de vente, et encore moins en exposition-démonstration.

Bien sûr, en VPC, on peut commander, déballer, tester, et renvoyer, mais, avec ce genre de matériel, c'est une opération qui implique des frais, aller et retour, plus une assurance perte-avaries à inclure.

Cela ne m'a pas empêché de le faire, pour des jumelles, mais pour de la loupe ou bien du microscope, c'est plus délicat.

En plus, désormais, à la poste, l'assurance est plafonnée à 500 euros.

Cordialement,

Bino

[Jean-marc]

Bonsoir,

Mais de quoi doit on avoir peur quand on achète un microscope ou une loupe bino ? On connait les caractéristiques de l'appareil, donc on doit supposer savoir à quoi s'attendre. Bien sûr je ne parle pas du matériel d'occasion, mais bien du neuf.
C'est comme quand on achète une voiture neuve, on essaie un modèle, rarement celle que l'on va prendre !
Evidemment, quand on achète une Twingo, on ne s'attend pas à avoir les performances d'une Mercedes, mais la voiture est quand même capable de vous amener à 130 sur l'autoroute. Un microscope c'est pareil.

A+

JM

[bino]

Bonjour Jean-Marc,

La réponse est toute simple : avec l'âge, les caractéristiques de la vision se modifient, et parfois jusqu'à un point où cela commence à rendre l'usage de matériels optiques (au moins certains, pas toujours tous), fonctionnant en mode stéréoscopique, plus difficile.

Donc, j'aurais voulu voir, c'est le cas de le dire, ce que donnera, pour moi, le fait de regarder dans un instruments d'optique (loupe binoculaire et microscope binoculaire) de qualité, et de type binoculaire, par rapport à mes possibilités de vision.

Et je précise bien, de qualité, par exemple, en matière de loupe binoculaire, par rapport à une TP2, que je connais, et dont les utilisateurs savent les limitations.

Il est inutile d’acheter du matériel optique, de prix, si on n'en profite pas bien, du fait de sa vision physiologique, avec ou sans correction usuelles (celles pour la vie de tous les jours).

Il est évident que le seul moyen de trancher, en la matière, c'est le test directement en situation.

Si le test est positif, cela vaut le coup de monter à la stéréoscopie, et dans le cas contraire, on se fait une raison, et on continue à utiliser du matériel monoculaire, même si c'est nettement moins confortable, surtout pour de longues séances d'observation.

Il est possible que ce dilemme existe aussi, pour d'autres personnes, présentes sur ce site, ou bien il existera, plus tard.

Donc, je pense que mon message initial était légitime et justifié, en la matière, de ma part.

Tout le monde sait que, en optique, le matériel, aussi performant soit-il, n'est que la moitié de l'équation, l’utilisateur étant l'autre moitié, dans le résultat final.

Cordialement,

Bino

[Jean-marc]

Ok je comprends mieux Michel,

C'est donc la vision Binoculaire qui se pose, plus que l'ensemble de l'instrument.
Donc, si je peux apporter mon expérience dans les tête bino de microscope (pas de vision stéréoscopique sur les microscopes uniquement sur les loupes) :

Il existe 2 grands types de tête, les Siedentopf, qui ressemblent à des jumelles avec un axe centrale, et celle à écartement latérale, mais je ne connais pas le nom de ce type.
Je trouve que les Siedentopf ont un défaut important pour ceux qui ont du mal avec la vision binoculaire, c'est qu'il peuvent être mis de travers, malgré que l'écartement soit bon. Cad, que la vision bino n'est plus parallèle au plan de la table ou se trouve le microscope.
Les autres types sont toujours elles, parallèles.

Les oculaires :
Il vaut mieux prendre des oculaires de bonne qualité, avec des lentilles bien centrées, les 2 cercles de champs se retrouvent bien superposés, on évite la fatigue oculaire. Evidemment il faut que la tête bino soit elle aussi bien réglée pour montrer le même champs sur les 2 cotés, ce n'est pas toujours le cas. Quand je passe d'un microscope bien réglé à un avec des champs très légèrement décalés, je sens mes yeux qui forcent plus.
Les oculaires seront équipés de bonnettes (si on ne porte pas de lunettes), cela facilite le positionnement des yeux, à la bonne distance des lentilles d'oeil, et bien centrer la vision. Pour pouvoir mettre des bonnettes, il faut que les oculaires dispose d'un "relief d'oeil" assez important, cela permet d'être à bonne distance des lentilles, et cela évite de laisser des traces de cils sur les lentilles.
On trouve facilement de bons oculaires 10/20 et même 10/22 pour du montage en 23,2mm, sans avoir à passer systématiquement sur des oculaires très chers de marque.

A+

JM

[bino]

Bonjour Jean-marc,

Merci pour ces précisions fort utiles, quand on envisage un matériel de type stéréoscopique.

En plus, je note aussi que, outre les différences techniques, de mauvais réglages peuvent venir détériorer la vision stéréoscopique, en espérant alors que ce n'est pas trop souvent le cas, en sortie de chaîne, faute d'un contrôle qualité suffisant, mais uniquement dû à un choc excessif, par exemple.

Comme vous le dites, et je connais cela avec les jumelles, un défaut de collimation flagrant est parfaitement discernable (images dédoublées) et donc identifiable, mais, il y a ces cas où le cerveau arrive encore à fondre les deux images en une, mais au détriment du confort et avec de la fatigue oculaire, sans que l'on en ait toujours conscience.

Le passage au banc optique révèle le problème (décalage vertical, décalage horizontal, rotation d'une image, par rapport à l'autre), et surtout pour le décalage vertical, il existe une procédure de test, à l’œil, qui permet de l'identifier également.

Comme je le disais précédemment, pour une jumelle, et même plusieurs modèles, il reste facile, dans les grandes villes, de les essayer un peu, parce que le vendeur les a en stock, mais pas toutes, non plus.

Mais, pour des microscopes et des loupes, hormis le bas de gamme, personne n'en stocke, sauf de très grandes boutiques parisiennes comme La Maison de l'Astronomie, et encore, comme ce n'est pas leur cœur d'activité (c'est à dire l'astronomie), cela ne permettra pas d'essayer les deux ou trois modèles présélectionnés, sur catalogue.

Si les microscopes et les loupes binoculaires sont à appairer, aussi bien que des jumelles, avec leur propriétaire, indépendamment du prix, du prestige de la marque, du modèle, l'essai réel demeure indispensable.

Pour avoir vendu des jumelles, il y a bien longtemps, en avoir essayées un bon nombre, pour moi, et retenues certaines et pas d'autres, je peux témoigner de l'importance de former un duo parfaitement uni, avec son instrument d'optique.

Faute de test possible, je serais bon pour commander en VPC, tester, éventuellement renvoyer, et recommencer avec un autre modèle, comme je l’évoquais précédemment.

Cordialement,

Bino

[bino]

Bonjour à tous,

En complément du message précédent, et s'il est besoin de le préciser, le meilleur test reste le test comparatif, que ce soit pour une jumelle, un microscope, une loupe binoculaire, c'est à dire la comparaison immédiate, où le même sujet est observé avec les divers modèles disponibles, en passant d'un instrument à l'autre, en quelques secondes, éventuellement, en faisant plusieurs navettes, et là, la différence sautera aux yeux (c'est l'expression parfaite), parce ce que la mémoire visuelle n'aura pas eu le temps de brouiller le souvenir du rendu optique, comme ce serait le cas, ne serait-ce qu'avec une dizaine de minutes d'écoulées, entre deux tests.

Pour les microscopes et les loupes binoculaires, je ne maîtrise pas les astuces d'appréciation des différences subtiles, mais je sais que à une époque, les diatomées servaient d'étalon de performance, de par les détails que comportent leurs squelettes, et qui sont à différents niveaux de résolution, ce qui permet de faire le tri, à grossissement équivalent, pour comparer la résolution maximale de deux instruments.

Pour les jumelles, ce n'est pas par beau temps ensoleillé, de milieu de journée, et avec le soleil dans le dos, que l'on va le plus facilement faire la différence, en matière de définition, de contraste, de rendu colorimétrique, etc., mais en toute fin de journée (en conditions crépusculaires, par temps très couvert, ou bien, si ce n'est pas possible, en observant, dans le magasin, ses recoins les moins éclairés, sans oublier de tester le comportement des différentes jumelles, en situations de contre-jour, tout ceci étant proposé pour l'exemple, mais les tests à effectuer ne s'arrêtent pas là.

En plus, et comme dans un autre domaine, celui de la Hi-fi, il peut arriver que ce qui à été agréable à utiliser (à écouter), pendant quelques minutes de tests, pourra aussi devenir moins satisfaisant, quand l'utilisation sera nettement plus longue que quelques minutes.

Une jumelle à qui on n'a rien à reprocher, pour des observations ponctuelles, pourra être pénible, pour des observations prolongées.

Je suppose que cela peut aussi arriver avec tel ou tel modèle de microscope ou bien de loupe binoculaire, mais je n'ai pas une grande expérience en la matière, hormis celle de mes équipements.

Une fois de plus, la VPC offre une possibilité unique, celle de pouvoir tester, non pas en quelques minutes, sur un comptoir, mais pendant plusieurs heures, et sur plusieurs jours d’affilé, les délais de retour, avec remboursement intégral, des enseignes de VPC, en optique (et situés en Europe), étant d'une semaine à deux semaines, selon le cas.

Tandis que le vendeur, en magasin, le plus souvent, commencera à froncer le sourcil, et même les deux, si on lui demande de déballer trois modèles de jumelles, sinon cinq, et que l'on passe bien dix minutes à effectuer les tests décrits.

Je suppose que, débarquer dans un magasin d'optique, avec un jeu de lames de référence, pour y procéder de même, en matière de microscopes, ou bien de loupes binoculaires, ne serait pas mieux apprécié.

Ce qui renvoi au titre de ce fil, la problématique du test réel, avant d'acheter.

Cordialement,

Bino

[Jean-marc]

Salut Michel,

Les lames de certaines diatomées, bien faites, restent des bons tests pour voir la qualité d'un microscope ou du moins ses optiques.
Cela se fait rapidement pour les objectifs de 10 à 40x à sec. Evidemment, cela reste un peu plus difficile pour l'immersion , dans une boutique. Après, un objectif plan 40/0,65, sera équivalent à un autre objectif plan 40/0,65. Il faut d'ailleurs choisir la bonne diatomée pour arriver à la limite de sa résolution. Cependant, la qualité de la mécanique pour la mise au point, et celle du condenseur, influent sur la qualité de l'image à objectif égal.

A+

JM

[bino]

Bonjour Jean-marc,

Bien sûr, le rendement optique n'est qu'une partie de l'équation à résoudre (celle du choix), en intégrant également la qualité mécanique, et aussi, mais on n'y pense pas toujours, en en sachant un minimum sur les possibilités réelles, de révision et de réparation.

A ce sujet, je fais allusion à un autre texte, visible sur ce site, où un spécialiste du nettoyage et de la révision de matériels de microscopie, explique que pour certains modèles, de certaines marques, il ne peut rien faire, des éléments étant montés par sertissage, notamment.

Cordialement,

Bino

[Jean-marc]

Hello Michel,

Un microscope de "routine", bien qu'un instrument de précision,n'est pas une usine à gaz. Il est composé d'élements assez simples, et qui ne demandent pas beaucoup de maintenance, voire quasi aucune. Quand le microscope est bien traité, et à l'abri des poussières de l'humidité et de produits corrosifs, il n'y a pas de problème.
Les seules pièces à changer de tant en tant son les ampoules halogènes, quand ce n'est pas des LEDs. Au bout de quelques années, les graisses peuvent s'épaissir, encore que je n'ai pas rencontré ce type de phénomène avant 20-30 années de vie du microscope. Là aussi, quelques gouttes de WD40 ou d'huile fluide permettent de relancer la machine pour plusieurs années.
Je n'ai pas rencontré de modèles avec pièces serties même sur des modèles d'entrée de gamme. Peut-être de vieux modèles des pays de l'est ?

A+
JM

[bino]

Bonsoir Jean-marc,

Je vous suggère de lire la traduction de Pascal03, ici :

viewtopic.php?f=220&t=23428

En matière d'entretien et de réparabilité, selon les marques et les modèles.

Cordialement,

Bino