objectifs NC, avec ou sans lamelle

[Maraussan]

Bonjour Christian,

Juste une remarque: Lorsque le sujet le permet, il est préférable de placer l'échantillon directement sous la lamelle (puis le médium et enfin le tout posé sur la lame).
On évite ainsi ces surépaisseurs qui peuvent tant dégrader l'image aux forts grossissements.
C'est de cette manière que sont montées classiquement les préparations de frustules de diatomées (ou les coupes végétales pour ma part, même si on dépasse rarement le x40).
On retrouve souvent cette méthode dans les "bibles" de la microscopie.

Tout à fait d'accord, SI L'ON PEUT, mais ce protocole n'est pas (hélas) envisageable en microbiologie:
- il faut chauffer fort la lame pour fixer la préparation, et la lamelle exploserait (j'ai essayé il y a 30 ans)
- il faut pouvoir manipuler la lame (coloration, différenciation etc..)
PAR CONTRE, si l'on peut, c'est l'idéal: l'épaisseur de milieu est réduite, mais surtout tous les objets sont alignés sur un plan de référence haut.

Selon la même page du guide que Gérard citait plus haut http://www.labomediqual.ch/microscope/geomop.htm (cf fig. 33 + 34) on peut voir aussi que les objectifs sont corrigés pour l'épaisseur d'une lamelle (0.17 en principe) mais ne tiennent pas compte d'une épaisseur supplémentaire, ou éventuellement minime !
Ce qui va à l'encontre de ce que tu affirmes à ce propos Alain, du moins si j'ai bien compris ??

Dixit les ingénieurs de Carl Zeiss, lorsque j'y fit plusieurs visites dans les années 80.
0.17mm est à prendre comme un concept, et pas une référence ...
J'ignore la correction totale apportée, ce doit être un peu plus.
Le schéma proposé sur labomedical est simplifié, on vulgarise...

[Christian]

Re Alain,
Bon on va s'éloigner un peu du sujet de base mais pas autant que ça:
- il faut chauffer fort la lame pour fixer la préparation, et la lamelle exploserait (j'ai essayé il y a 30 ans)
Il est en fait possible de chauffer une lamelle, et même très fortement si je me réfère aux travaux de Jean sur les diatomées : http://www.microscopies.com/DOSSIERS/Ma ... tement.htm
Jean utilise pour cela un petit four à émaux.

L'astuce est de répartir le chauffage sur l'ensemble de la lamelle, et non juste sur un seul point, ce qui conduit immanquablement à des déformations très préjudiciables.
J'en avais fait l'essais, sous un bec bunsen, mes lamelles étaient complètement gauchies !!
(pour carboniser les déchets dans les diatomées il faut chauffer très fort !)
Mais en répartissant cette flamme avec un diffuseur, lamelle posée à plat, les déformations étaient bien moindres (le résultat n'étant quand même pas très satisfaisant à mon goût, mais vu la température de chauffe ... ).
S'il s'agit d'une simple fixation, un bref passage sur la lampe à alcool + diffuseur n'apporte pas trop d'inconvénients je pense.
Pour les colorations on peut aussi les faire sur lamelle, sans problèmes majeurs.

Mais là où je te rejoins c'est bien évidemment sur le côté pratique de la chose et le rendement !!
Rien à voir entre un amateur et une boîte qui fait des milliers d'analyses par année !
Je pense que les ingénieurs ont effectivement plutôt pensé à eux !

Néanmoins, le résultat est meilleur montage sous lamelle, en tout cas observé avec mes optiques des années 70-80.
Au passage, on peut sans autre ajouter ce sujet aux problèmes des mesures de profondeur que nous discutions ici: viewtopic.php?f=57&t=1796