Bonsoir,
Lors de mes débuts en microscopie, s'est vite posé le problème du moyen de conserver certains de mes sujets d'observation, sur le long terme, donc avec un scellement de la lamelle sur la lame porte objet.
Il y avait le baume du canada, et aussi le bitume de Judée, cités dans le livre qui accocmpagnait tout microscope cadeau, à l'époque : "Toute ce que l'on peut voir avec un petit microscope).
Mais, ce n'était pas facile à trouver, en province, dans ce temps là.
Alors, j'ai testé, et trouvé valable, le procédé suivant : le vernis à ongle incolore.
Parmi ses avantages :
Démontage possible (avec de l'acétone ou du dissolvant à ongles, comme diluant).
Séchage très rapide, sans craquelures et autres points d'entrée de l'air et/ou de l'humidité.
Durabilité très grande du scellement, et résistance mécanique bonne.
Mais, ce n'est pas tout :
Du fait de la grande viscosité du vernis et de son séchage rapide, il n'y a pas du tout de produit qui s'infiltre entre la lamelle et la lame, le joint restant confiné à quelques millimètres sur le pourtour de la lamelle, et autant sur la lame.
Du coup, il ne doit guère y avoir beaucoup de vapeurs du solvant qui diffuse vers l'objet enfermé.
Il est vrai que j'avais ainsi surtout monté des sujets "faciles" et peu "sensibles ", comme des pièces d'insectes : ailes, pattes ; des cristallisations de sels dissous ; mais aussi, des objets biologique plus "tendres" : coupes d'aiguilles de pins, etc.
Le tout fait à sec, et sans aucune préparation préalable : ni éclaircissement, ni coloration, etc.
Je pense que ce procédé est aussi suffisant pour d'autres objets : grains de sable, micrométéorites, microcoquilles et microsquelettes d'animaux marins.
Bien entendu, dans tous ces derniers cas, la lame à une ou deux cuvettes s'impose, pour tenir compte de l'épaisseur non négligeable du sujet.
Comme un flacon de vernis est facile à manipuler (avec le pinceau attaché au bouchon du flacon), l'on peut même procéder au scellement immédiat, sur le terrain.
Cordialement.