Hello
Maraussan a écrit:Je ne connais pas les solutions de mastic à l'alcool... traditionnellement, le dissolvant était soit l'essence de térébenthine, soit le xyol.
Pour la petite histoire, les pistachier-lentisques (ou restincles en languedoc) de mon jardin pissent le mastic tout au long de l'été, sans besoin de pratiquer des incisions. Il existait des restinclières prospères au Sud de Montpellier, cultivées au 19è siècle...
Je ne connaissais pas les termes restincle et restinclière.
Curieux ça, j'ignorais l'usage de la thérébentine. Langeron cite Rondeau du Noyer qui utilisait l'alcool mais a aussi utilisé du mastic à l'alcool redissous après dessication dans du xylol, il appellait ça de l'érénol. Problème : on retrouve la nécessité d'une déshydratation poussée.
Voici des notes que j'avais prises dans le Langeron :
• Mastic ou résine de lentisque, obtenu du Pistachier (Pistacia lentîscus), n = 1,53
Résine mastic de Chios, mastic de Chios ou Manne du Levant.
Milieu de montage
« Permet de monter directement des objets sortant de l'alcool et supporte la présence d'une petite quantité d'eau. On peut donc passer directement de l'alcool à 95° à la résine. Malheureusement, aucune coloration ne s’y conserve
A l’avantage de sécher très vite, au moins sur les bords de la préparation.
Voici comment R. du Noyer le prépare : On se procure du mastic en larmes de première qualité, on le met dans un nouet de mousseline et on le suspend, dans un flacon bien bouché, dans une quantité d'alcool à 95° suffisante pour bien baigner le nouet. La dissolution se fait rapidement et les grosses impuretés restent dans le nouet. On retire alors ce dernier, on agite le liquide pour le rendre bien homogène sans s'occuper du trouble, puis on ferme hermétiquement le flacon et on laisse sédimenter. Lorsque la clarification est complète, on décante le liquide clair et on l'évapore à l'étuve jusqu'à consistance convenable. Il est encore préférable de le distiller dans un ballon et de récupérer ainsi une notable quantité d'alcool, car la dissolution de cette résine solide exige un volume de liquide plus considérable que la térébenthine de Venise qui est déjà fluide.
Sous le nom d'erenol, R. du Noyer a modifié comme il suit la préparation de la résine mastic. Il fait évaporer au bain de sable ou par distillation tout l'alcool de la préparation précédente de manière à obtenir, après refroidissement, une résine presque solide qu'il redissout dans le xylol, mais le milieu ainsi obtenu est beaucoup plus sensible que la solution alcoolique à la présence de traces d'eau. » (Langeron, 1942, p. 653-654).
Amicalement
Pierre M.