Je viens de parcourir les différentes publications et je n'ai toujours pas changé de position et voici pourquoi:
1 - Sur l'intérêt du compost sur la vie microbienne, personne ne le conteste et dans les situations de carence comme c'est le cas de plus de 90 % des sols viticoles qui n'ont plus de source d'approvisionnement en amendements organiques, un apport de matière organique qui génère de l'humus (et là désolé de vous contredire mais le compost est beaucoup moins "humifère" que le bon fumier décomposé) se traduit automatiquement par une amélioration de la structure du sol, de la capacité de rétention des ions et de la qualité de l'alimentation minérale (cours d'agronomie de première année de collège agricole !!!) Donc sur ce plan, la biodynamie ne fait rien de plus de ce qui est préconisé de tout temps.
L'apport de décoctions de plantes n'apporte rien de plus sauf un dégagement légèrement plus important de Nitrates (une des publications c-dessus) et ce n'est pas forcément un avantage voire: rien de plus !!!
2 - sur la meilleure résistance aux maladies et parasites! Rien !!!! d'ailleurs une meilleure santé du végétal le rend souvent plus sensible aux maladies comme les mildious, les trachéomycoses ou les oïdiums par exemple, sans parler des parasites animaux piqueurs et suceurs qui trouvent une meilleure alimentation et prolifèrent plus vite (Chaboussous dès les années 70 !)
Sur l'emploi de la bouillie bordelaise, ce Graal de l'agriculture biologique, il faut quand même préciser que l'ions cuivres (quelle que soit la dose) a des pouvoirs fongicides mais aussi bactéricides qui doivent forcément nuire à la flore microbienne du sol et ça
personne n'en parle, des fois que ça bouscule le dogme! Et je ne parle pas de la toxicité du cuivre dans les sols acides!!!
A ce sujet, je donne la réponse à celui qui a publié puis retiré son poste où il parle d'emploi modéré de cuivre, manèbe et mancozèbe:
Je ne reviendrai pas sur le cuivre évoqué plus haut.
Sur le manèbe, l'une des premières matières actives organiques de synthèse utilisé dès les années avec le zinèbe pour sortir des vignes "badigeonnées de bleu sulfate" ce sont des produits reconnus sans effets sur la santé depuis plus de 70 ans. Il doit bien y avoir quelques inconvénients comme les multiples pommades contenant jusqu'à 20 ou 30 molécules que les femmes se collent tous les jour sur la façade histoire de se donner un joli tin malgré leur vie grisonnante dans les grandes agglomérations (humour). Toujours employé, le manèbe a l'inconvénient de détitrer avec le temps! Bon, il n'est pas cher, de contact (par opposition aux pénétrants ou aux systémiques)
Le mancozème appartient à la même famille avec quelques avantages par rapport aux précédents: meilleure tenue; meilleure efficacité mais deux inconvénient majeurs:
- il détruit les acariens, dont une grande partie des acariens prédateurs, si bien qu'ils peut à long terme favoriser le développement des acariens phytophages.
- il détruit les vers de terre! Ce qui le rend intéressant pour les golfs qui l'ont utilisé pour détruite les vers de terre de manière à réduite les populations des taupes privées de leur nourriture favorite! Pensez-vous que NIcolas HUlot joue au golf?? (en core de l'humour !)
Donc la biodynamie ne m'interpelle pas au point d'en devenir un ardent défenseur et quand on lit les fondements de cette philosophie laquelle prône comme élément des départ, l'autosuffisance en approvisionnement organique par la polyculture élevage.
A part quelques crus classés de Pauillac qui se sont lancés dans l'aventure (cheptel bovins, travail au cheval, culture des plantes destinées à fabriquer les décoctions etc.) je ne vois personne envisager de revenir à une structure de production familiale calquée sur celle de l'après guerre, qui ne permettraient pas d'en tirer de quoi vivre. C'est vrai qu'à Pauillac, quand on vend à plus de 50 € la bouteille de vin, ça aide à sortir des sentiers battus!
En revanche, je regarde de près:
- la permaculture, qui pourrait ouvrir de nouvelles perspectives, transposée aux grandes cultures, dont on attend les résultats sur le long terme.
- Les techniques de culture développées par les Incas et les Mayas et dont on a beaucoup à apprendre
- les nouvelles découvertes telles que celle-là:
http://www.sudouest.fr/2017/01/16/borde ... 5-4725.php car dans le monde microscopique; il existe certainement des solutions que l'on a pas encore, ni explorées et encore moins envisagées......Alors naturalistes microscopiques, à vos microscopes!
Je terminerai en revenant sur la disparition des insectes: quand on voit disparaître les hirondelles, c'est qu'il n'y a plus d'insectes à croquer !! C'est tout c.. et pas besoin de faire une étude longue et coûteuse pour arriver à cette conclusion! Et pourtant les hirondelles, ça se remarque! Il suffit de regarder en l'air!
Alors pourquoi moins d'insectes? certaines réponses sont quand même évidentes:
- disparition de la polyculture-élevage et de la structure des exploitations agricoles qui en vivaient et l'entretenait
- Spécialisation et extension de la dimension des parcelles en monoculture.
- Rotations limitées,
- Disparition de la biodiversité, y compris sur les zones non cultivées; fourrés, haies, bords de routes, chemins, sentiers, JARDINS PRIVES, urbanisation etc etc.
- Emploi des insecticides (je restreins volontairement le vocable "pesticides" que l'homme de la rue, s'est approprié grâce aux journaleux qui l'ont découvert...un peu tard ...) car ce sont surtout ceux-là, et particulièrement les formules chimiques des années 90-2000, qui se distinguent par des propriétés hautement dangereuses pour l'environnement et que l'on oublie un peu. Toujours parce que ces nuls de journaleux sont incapables de l’expliquer:
- très grande stabilité dans le temps donc très rémanents dans la plante ET LE SOL,
- Toxiques à très faibles doses et actions sub-létales complexes,
- SYSTEMIQUES (qui pénètrent dans la plante et véhiculés par la sève dans tous les organes, et certains pendant toute la vie de la plante,)
- et présent dans les produits transformés (graines, fruits).
Je continue à répéter que ce sont ces particularités qu'il faut interdire par un cahier des charges défini par le législateur. Ce qu'il ne fait pas parce
qu'il n'en a ni les compétences, ni la volonté! Si, quand bien même il interdit les néonicotinoïdes, les industriels ont déjà forcément dans les tiroirs des formules de remplacement qui sortiront et provoqueront les mêmes dégâts avant qu'elle ne soient retirées--- dans 20 ans.