Hello, Christian
Enfin, une réponse. Plus d'un an après le premier message, c'est pas trop tôt.
Ce site m'interpelle d'autant plus que c'est dans cette université que j'ai fait mon année de stages.
Bien que j'aie l'éternité devant moi
, je me suis limité à la page que tu conseillais aux gens pressés, car c'est effectivement celle qui m'interpelle surtout.
Ce n'est évidemment pas le premier article que je lis sur le problème de l'apparition de la vie et de ses hypothèses de soupe primitive, de chimiosynthèse sur les sources chaudes ou d'ensemencement à partir du cosmos. Ces articles semblent largement passer sous silence des difficultés conceptuelles qui me laissent vraiment perplexes.
Voici de quoi il s'agit. La vie nécessite des structures complexes, formées de différents types de très grosses molécules (polysaccharides, protéines, lipides complexes). Ces méga-molécules sont agencées de manière à ce que l'ensemble consomme de l'énergie qui sert essentiellement à deux fonctions: la première est que l'ensemble reconstruise continuellement ces méga-molécules pour tenter d'échapper aux dégradations provoquées par les agressions du milieu ambiant (sans quoi les membranes deviennent poreuses et la vie s'arrête). La deuxième fonction est de pouvoir se reproduire à l'identique avant que la dégradation inévitable n'entraîne la mort.
Ces objectifs sont déjà en soi extraordinairement difficiles à réaliser. Mais la difficulté que je trouve la plus difficile à surmonter est la suivante. Les diverses théories de l'apparition de la vie partent de molécules organiques simples comme des sucres, des acides aminés, etc. et supposent une complexification croissante vers les premières formes de vie. Cela laisse supposer de nombreuses étapes avant d'atteindre la complexité nécessaire. Ce que les théories passent sous silence, c'est que plus les molécules sont complexes, moins longtemps elles peuvent se maintenir dans le milieu. Autrement dit, les théories font comme si chaque synthèse supplémentaire venait s'ajouter à ce qui a déjà été acquis jusque-là. Or il n'en est rien. Il n'y a pas de progrès cumulatif possible. Toute synthèse accidentelle d'un composé organique plus élaboré est destinée à se détruire irrémédiablement dans les jours ou les semaines qui suivent, si pas dans les minutes. Il est donc tout à fait illusoire de s'appuyer sur ce composé pour espérer que vienne se rajouter une molécule qui ferait avancer le chmilblik vers la vie. Il faut au contraire atteindre d'un seul coup un complexe organique capable de s'auto-réparer et de se reproduire.
Ceci étant, comme je ne crois pas non plus à la genèse biblique, je me trouve dans une impasse complète.
Si quelqu'un avait une