Bonjour,
je ne connais pas du tout cette technique, mais cela me suggère :
- la résistance à l'obstruction des orifices trachéaux est très élevée, de plusieurs minutes à plusieurs heures chez les abeilles adultes selon l'individu (étude personnelle, de visu). On peut supposer qu'elle est encore plus importante chez les frelons.
- durant tout ce moment, la colonie adulte aura tout loisir de sortir et attaquer pour se défendre contre cette agression. Faut-il prévoir pour ce type d'opération un condamné à mort volontaire pour l'opération, gracié si il survit ?
- très peu d'individus possèdent une véritable combinaison étanche de protection contre les piqures des frelons (dard extrêmement résistant, de plus de 6 mm de long...). C'est lourd, cher, malcommode et tout.
- la structure d'un nid de frelon est fondamentalement différente d'une ruche d'abeille : un mille-feuille horizontal de rayons, le brouillard de pulvérisation ne pénètrera pas en profondeur.
- les nids sont construits dans des arbres, entre une hauteur de 6 et 8 mètres, voir bien plus (certains furent localisés à 20/24 mètres)...
- les nids sont extraordinairement difficiles à repérer : on peut tourner des heures en été dans une zone infestée, sans pouvoir en localiser un seul. C'est la limite hélas de la technique de destruction à la lance à anhydride sulfureux, absolument efficiente, mais toujours sous condition que le nid soit localisé.
- et pire, il est fréquent que lorsque un nid puisse être repéré (et détruit) en fin d'été, les fondatrices des nids de l'année suivante sont déjà parties....
Pas simple.
La technique de l'empoisonnement permet d'en finir avec des nids non repérés, et bien avant le départ des fondatrices. Zéro de zéro nids dans mon secteur ainsi, par un protocole bien géré. Les techniques évolueront peut être dans l'avenir...