Bonjour,
Désolé Christian, mais je n’utilise pas de clé et je n’en ai jamais utilisé. La raison est simple, j’ai appartenu à plusieurs sociétés naturalistes, le samedi, dimanche, jours fériés et notre temps libre, nous étions sur le terrain. En mycologie nous savions faire la différence entre un lactaire, un bolet, une russule etc. Le lundi soir c’était la détermination. Les intervenants avaient la connaissance de l’époque, qu’ils transmettaient oralement. Nous n’avions pas de livre. Il y a quinze jours, j’étais avec des naturalistes pour fêter l’anniversaire d’une création. Je n’ai pas vu sortir une clé de détermination. Personne n’a confondu un Galium avec un Centaurium. C’est au niveau de l’espèce qu’il faut des flores. Faire une détermination sur une photo, c’est un exercice très risqué, sauf pour la bestiole ci-dessus. Sur le terrain il me faut 4 secondes pour déterminer un entolome livide, le temps de sentir (très agréable), le retourner et de voir les lames irisées saumonées.
Une demoiselle, qui était à la Maison de la Nature pour promener des groupes sur le terrain, un jour, me montre une plante qu’elle n’arrivait pas à déterminer avec ses clés. J’ai pincé entre le pouce et l’index, arraché les étamines et lui ai montré, sans lâcher les étamines. De suite : ah ! c’est une composée ! C’était Prenanthes purpurea.
Conclusion : faites le maximum de sorties de groupe avec des naturalistes qui tiennent la route. Il faut mémoriser au maximum. Pour les plantes à fleurs, apprenez les 9 plus grandes familles ensuite vous saurez que la potentille tormentille n’est pas une rosacée, que Hydrocotyle vulgaris et de la même famille que la carotte. Que Carex dioïca malgré sa tige, pratiquement ronde, n’est pas une graminée, etc.
C’est de la provocation, de dire qu’il faut travailler en permanence in situ.
Cordialement
W.